Nick Mwendwa, président de la fédération du Kenya (FKF) mise sous tutelle, a été présenté au tribunal lundi. Il doit répondre d'accusations de corruption, et est ressorti libre.
A la tête de la FKF depuis 2016, Nick Mwendwa est accusé d'avoir transféré 8,5 millions de shillings kényans (66'000 euros) appartenant à la fédération sur son propre compte en banque, sans aucune justification écrite. Il a toujours nié ces accusations et se considère toujours comme président de la FKF.
Les procureurs ont demandé le placement en détention pour 14 jours de Mwendwa le temps de finir leur enquête. Mais un magistrat a ordonné la libération sous caution du dirigeant, qui avait passé le week-end en garde à vue, en attendant une nouvelle audition mercredi.
En vertu de cette décision, Mwendwa n'a toutefois plus accès aux bureaux de la FKF et est banni de toute activité liée au football. Il n'a notamment pas eu le droit d'assister au match de qualification pour le Mondial 2022 entre le Kenya et le Rwanda lundi.
La FIFA menace
Cette audition de Nick Mwendwa fait suite à la suspension de la FKF par le gouvernement jeudi, pour des irrégularités financières. La fédération a été placée sous la tutelle d'un comité par intérim pour au moins six mois.
Selon la ministre des sports kényane, Amina Mohamed, une enquête menée par le gouvernement a révélé que la fédération aurait détourné certaines sommes versées par l'Etat et d'autres sponsors. Elle a annoncé jeudi une enquête plus poussée qui pourrait entraîner d'autres poursuites.
Dimanche, la FIFA a de nouveau menacé de suspendre le Kenya si cette décision n'était pas reconsidérée. Dans un courrier adressé à la ministre kényane des sports, la secrétaire générale de la Fédération internationale Fatma Samoura déclare que cette enquête est «contraire» au principe qui veut que les fédérations gèrent leurs affaires de manière indépendante et libres de l'influence de tiers, notamment politiques.