Le projet de la Super Ligue, contesté par l'UEFA et la FIFA, «progresse», a assuré jeudi le président du FC Barcelone Joan Laporta, l'un de ses défenseurs qui imagine au printemps une décision favorable de la Cour européenne de justice.
«La Super Ligue progresse», a assuré lors d'une conférence de presse le dirigeant espagnol, affirmant que celle-ci, également soutenue par le Real Madrid et la Juventus Turin, sera «plus durable pour la santé des clubs».
Cet événement a eu lieu en marge de la publication dans plusieurs journaux européens d'une tribune d'A22 Sports Management, la société qui promeut la création de cette nouvelle épreuve et édicte dix principes à respecter.
Ce document vante ainsi la création d'une compétition «ouverte» comprenant «plusieurs divisions», et «comptant 60 à 80 équipes».
«Les clubs participants devraient rester pleinement engagés dans leurs championnats nationaux, comme ils le sont aujourd'hui», poursuit A22 alors que la Super Ligue est accusée de vouloir concurrencer les championnats nationaux et les compétitions européennes de clubs sous l'égide de l'UEFA.
Le dialogue avant tout
«Ce que nous voulons, c'est que le dialogue avec l'UEFA ne se rompe pas et s'harmonise avec les ligues nationales, a ajouté M. Laporta. Je pense que grâce au dialogue, nous arriverons enfin à un bon accord avec l'UEFA».
La Super Ligue «devra se faire avec l'UEFA à la table de gouvernance», mais elle devra également «être régie principalement par les clubs», a-t-il poursuivi.
«Nous aurons sûrement des nouvelles du tribunal de l'Union européenne en avril et tout indique que les promoteurs de la Super Ligue auront le droit d'organiser des compétitions», a-t-il conclu.
Une décision de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) est attendue début 2023 après les poursuites engagées contre les instances dirigeantes du football (UEFA et FIFA), accusées par les plaignants d'avoir abusé de leur pouvoir en menaçant d'expulser les clubs et les joueurs intéressés par la Super Ligue.
L'avocat général de la CJUE, dont les conclusions sont fréquemment suivies par les juges, a émis mi-décembre un premier avis favorable à l'UEFA.
«En tant que seule organisation reconnue par la FIFA et l'UEFA représentant les clubs au niveau européen et international (...) l'ECA réitère son opposition de longue date (...) à tout projet séparatiste», a rapidement réagi dans un communiqué la puissante Association européenne des clubs.
«Cette idée remaniée a déjà été largement rejetée par toutes les parties prenantes. Il ne s'agit que d'une autre tentative délibérément déformée et trompeuse de déstabiliser le travail constructif actuellement en cours», ajoute l'ECA.