Aleksander Ceferin, président de l'UEFA depuis 2016, sera candidat en 2023 à un 3e mandat de 4 ans. Le Slovène l'a annoncé samedi à la veille du tirage des qualifications de l'Euro 2024.
«Aleksander Ceferin a profité de cette opportunité pour remercier personnellement les 55 fédérations membres pour leurs lettres de soutien reçues ces dernières semaines en vue de la prochaine élection, confirmant officiellement qu'il sera candidat à un autre mandat lors du prochain congrès de l'UEFA au Portugal en 2023», peut-on lire dans un communiqué transmis par l'instance européenne. Le congrès électif est programmé le 5 avril 2023 à Lisbonne.
Avocat de profession, Ceferin, qui fêtera jeudi prochain ses 55 ans, avait auparavant présidé la Fédération de Slovénie de football, de 2011 à 2016.
Discret et moins charismatique que son prédécesseur Michel Platini, Ceferin a marqué une ferme opposition aux projets de son homologue de la FIFA, Gianni Infantino, ancien no 2 de l'UEFA, notamment l'éphémère projet de Coupe du monde biennale au lieu de son habituel rythme quadriennal.
Mais le grand défi de Ceferin a surtout été l'irruption d'un projet de compétition européenne dissidente, la Super Ligue, au printemps 2021. Lancé par douze grands clubs européens, le projet visant à supplanter la lucrative Ligue des champions de l'UEFA avait tourné court face à la fureur de nombreux supporters et à la menace de mesures politiques.
Trois de ces clubs (le Real Madrid, le FC Barcelone et la Juventus) continuent de militer pour la Super Ligue et ce litige sur un présumé abus de position dominante de la part de l'UEFA doit être tranché début 2023 par la Cour de justice de l'Union européenne à Luxembourg.
En réaction, l'UEFA a lancé une profonde réforme de la Ligue des champions pour 2024, avec 36 équipes au lieu de 32, et un mini-championnat de huit journées au lieu de la traditionnelle phase de groupes. Les droits TV ont déjà été attribués pour la somme record de quinze milliards d'euros sur trois ans (2024-2027).
L'autre chantier lancé par Ceferin concerne le fair-play financier (FPF), créé pour éviter les dépenses excessives des clubs. L'UEFA l'a réformé au printemps, introduisant une sorte de plafond sur les dépenses allouées aux salaires, indemnités de transfert et commissions d'agent, une réforme dont il faudra mesurer l'efficacité à long terme.