Football Une nouvelle règle pour les mains involontaires

ATS

5.3.2021 - 16:12

5.3.2021 - 16:12

Une main involontaire ayant procuré une occasion de but à un coéquipier ne sera plus sanctionnée: telle est la décision arrêtée par l'International Board (IFAB), garant des lois du football, appelant par ailleurs les arbitres à user de discernement.

Les mains involontaires seront moins sanctionnées.
Les mains involontaires seront moins sanctionnées.
Keystone

Cette précision doit être ajoutée à partir de juillet à la Règle 12 des lois du jeu, modifiée en 2019 et source depuis d'innombrables polémiques en raison de penalties accordés après des mains non intentionnelles.

L'UEFA avait même réclamé en novembre dernier à la FIFA de modifier sa règle sur les fautes de main dans la surface, déplorant «de nombreuses décisions injustes ayant suscité une frustration et un inconfort croissants au sein de la communauté du football».

Réunie en assemblée générale par visioconférence, l'IFAB n'a amendé son texte qu'à la marge, dans le cas où une main accidentelle «conduit à un but inscrit par un coéquipier, ou à une occasion de but».

Ce cas s'est par exemple présenté jeudi soir en Premier League, lorsque Fulham s'est vu refuser un but contre Tottenham (0-1), parce qu'un joueur des Spurs avait dégagé la balle en direction de la main du milieu Mario Lemina, avant que Josh Maja ne marque.

L'IFAB a par ailleurs «clarifié» ses directives sur les fautes de main, reconnaissant que «l'interprétation des incidents liés aux mains n'a pas toujours été cohérente en raison d'une application incorrecte» de la règle.

«Tout contact de la main ou du bras d'un joueur avec le ballon ne constitue pas une faute», insiste l'International Board, invitant les arbitres à «user de leur jugement» plutôt que de siffler systématiquement.

Il leur faut notamment apprécier si un joueur «a augmenté la surface de son corps» en écartant son bras ou sa main, d'une manière «non justifiée par le mouvement du corps dans une situation spécifique», un critère particulièrement complexe.

Parmi les autres sujets abordés, les gardiens du jeu continuent de «surveiller» l'impact du Covid-19 sur le football, qui les a déjà conduits à autoriser jusqu'à cinq remplacements par match jusque fin 2021 pour les compétitions de clubs, et jusqu'au 31 juillet 2022 pour les rencontres internationales.

Enfin, l'IFAB a fait un point d'étape de son expérimentation sur les commotions cérébrales, consistant à introduire un remplacement permanent supplémentaire en cas de suspicion de choc au cerveau.

La FIFA détient quatre voix sur huit dans les décisions de l'Ifab, les quatre autres étant la propriété historique des Fédérations anglaise, écossaise, galloise et irlandaise.

ATS