Co-organisatrice de la Coupe du monde et prochain adversaire de la Suisse, la Nouvelle-Zélande a vécu deux premiers matches surprenants. Les «Football Ferns» ont déjoué les pronostics en battant la Norvège avant de subir un revers inattendu face aux modestes Philippines sur le même score (1-0).
Brillantes dans le match d'ouverture mais décevantes cinq jours plus tard, les Néo-Zélandaises ont fait les malheurs des parieurs jusqu'ici. Mais au final, le résultat est celui qui était escompté: avec 3 points, elles ont leur destin en main et peuvent toujours espérer atteindre les 8es de finale.
Wilkinson héroïque
Si la Nouvelle-Zélande peut toujours croire en une qualification historique pour la phase à élimination directe, elle le doit à une joueuse d'expérience. Auteure du but de la victoire à la 48e face à la Norvège, Hannah Wilkinson vit en effet sa quatrième phase finale de Coupe du monde.
L'attaquante de 31 ans est habituée à endosser le costume de l'héroïne sous le maillot de l'équipe nationale. C'est en effet elle qui avait permis à son pays d'obtenir le premier point de son histoire – après huit défaites dans ses huit premiers matches – en égalisant à 2-2 à la 94e face au Mexique en 2011.
Une première victoire, enfin
Devant plus de 42'000 spectateurs, Hannah Wilkinson et ses coéquipières ont à nouveau écrit l'histoire jeudi dernier. Il s'agissait de la première victoire des Néo-Zélandaises lors d'une Coupe du monde, pour leur sixième phase finale et à l'occasion de leur 16e match. «Maintenant, nous croyons que nous pouvons battre de bonnes équipes», a déclaré la Hannah Wilkinson.
La performance initiale de son équipe n'a d'ailleurs laissé personne indifférent. Les Suissesses se sont dites impressionnées par la puissance et l'impact physique des Néo-Zélandaises. Mais les Philippines, battues 2-0 par la Suisse lors de la 1re journée, ont prouvé qu'il n'y avait pas de quoi avoir peur.
Les attentes n'étaient il est vrai pas les mêmes qu'à l'occasion du match d'ouverture. Les Néo-Zélandaises retrouveront ainsi avec soulagement le rôle d'outsiders à l'heure de défier la Suisse. Mais la donne n'est pas non plus la même que face à la Norvège: seule une victoire permettra à la Nouvelle-Zélande de poursuivre à coup sûr son aventure.
A guichets fermés
La pression sera donc forte sur les épaules de Ria Percival (33 ans, cinq Coupes du monde) et de ses coéquipières. Elles pourront compter sur le soutien de 24'000 supporters à Dunedin, où l'on évoluera à guichets fermés. Mais la ferveur du public a aussi de quoi galvaniser l'adversaire.
«Nous nous réjouissons de jouer ce match décisif devant le public hôte», a ainsi déclaré la capitaine helvétique Lia Wälti, dont l'équipe pourra se contenter d'un nul pour atteindre son objectif à savoir une place en 8es de finale. Mais la Suisse d'Inka Grings devra chercher la victoire pour s'éviter toute mauvaise surprise.
sifr, ats