Le président de la Fédération française de football Noël Le Graët est revenu sur la polémique autour du match PSG - OM de dimanche dernier. Le Français de 78 ans a notamment affirmé que le racisme dans le monde football "n'existait pas ou peu".
Le "Clasico" français, disputé dimanche entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille (0-1), fait couler beaucoup d'encre depuis quelques jours. Les débordements entre les joueurs à la fin du match et les accusations de racisme de Neymar envers le défenseur marseillais Alvaro Gonzalez ont ainsi assombri le choc de la Ligue 1.
Invité mardi dans l'émission "Le grand journal de l'éco" sur BFM Business, le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët, est revenu sur cette rencontre électrique et houleuse. Et ses propos risquent bien de remettre de l'huile sur le feu et de faire parler dans l'Hexagone.
"PSG-OM, c’est une affiche que toute la France attend. Ça s’est mal passé. Le comportement des joueurs n’a pas été exemplaire. On le déplore. C’est dommage. Ils n’ont pas su garder leur calme, ni donner le spectacle qu’on attendait", a notamment déclaré le Français de 78 ans, ajoutant qu'il "ne savait pas ce que Alvaro Gonzalez avait dit" au Brésilien du PSG.
Le patron de la FFF a ensuite évoqué les problèmes de racisme dans le monde du sport. "Sur un match, il peut y avoir des écarts. Mais on est à moins de 1% de difficulté aujourd'hui. Quand un Black - pardonnez-moi - marque un but, tout le stade est debout. Le phénomène raciste dans le sport, et dans le football en particulier, n'existe pas ou peu", a-t-il alors affirmé, de manière très ambigue. Un dérapage qui a rapidement fait réagir la planète football et les internautes, scandalisés.
"Alvaro Gonzalez n’est pas raciste"
Pour rappel, la rencontre entre les Parisiens et les Marseillais s'était terminée dans la confusion, avec notamment une bagarre générale et cinq expulsions, dont celle de Neymar. Si pour pour l'instant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) n'a pas encore prononcé de sanction à l'encontre des acteurs du match, le PSG avait, lui, réagi lundi dans un communiqué, apportant son soutien à sa star brésilienne.
De son côté, l'OM avait également défendu son joueur, en réfutant les accusations de racisme de Neymar. "Alvaro Gonzalez n’est pas raciste, il nous l'a démontré par son comportement au quotidien depuis son arrivée au club, ainsi qu’en ont déjà témoigné ses coéquipiers", a ainsi indiqué le club phocéen sur son site.
Par ailleurs, cette polémique a pris une dimension politique depuis mardi. Le gouvernement brésilien s'est, en effet, dit solidaire envers l'enfant chéri du pays. "Face à un énième cas de racisme dans le sport, le ministère de la Femme, de la Famille et des Droits de l'homme (MMFDH) est solidaire avec le joueur Neymar Jr. Le racisme est un crime", a-t-il ainsi indiqué.
Le "Clasico" tricolore est donc loin d'avoir fini de faire la "Une" des quotidiens sportifs. Affaire à suivre...