Petkovic "Nous devons retrouver cette culture de l'équipe nationale"

ATS

29.8.2020

Et presque 300 jours plus tard, revoilà l'équipe de Suisse. Pour affronter l'Ukraine et l'Allemagne en Ligue des Nations, Vladimir Petkovic devra composer avec des états de forme variables, voire incertains.

Vladimir Petkovic: "Il est difficile de dire quel joueur est en forme."
Vladimir Petkovic: "Il est difficile de dire quel joueur est en forme."
Keystone

«J'ai sélectionné les 23 meilleurs joueurs que j'avais à disposition.» Vladimir Petkovic n'avait pas l'embarras du choix. La liste qu'il a dévoilée vendredi est celle qui lui permet de composer au mieux avec les blessures, le COVID-19 ou encore la nécessité de ne pas dégarnir complètement le cadre de l'équipe de Suisse des moins de 21 ans. C'est simple: les néophytes qu'il a retenu, Becir Omeragic et Simon Sohm (les deux évoluent au FC Zurich), sont prometteurs mais n'auraient pas forcément été titulaires avec les espoirs de Mauro Lustrinelli.

Le défenseur genevois de 18 ans et le milieu zurichois de 19 ans ont beaucoup joué avec le FCZ durant la dernière saison et leur sélection n'a rien d'usurpé, même si elle peut être vue comme prématurée. «Ce sont deux très jeunes joueurs, qui sont dans le radar de l'équipe nationale, décrit Petkovic. Ils ont la possibilité de se présenter et d'envoyer un signal positif.» Et de donner un peu d'attractivité à une liste par ailleurs très sobre, sachant que huit habitués des cadres de l'équipe nationale sont indisponibles.

Shaqiri, encore absent

«Ce qui est très spécial avec ce rassemblement, c'est qu'il est difficile de dire qui est en forme, a relevé Petkovic. Certains peuvent disputer un match, d'autres n'ont fait que des entraînements ou des matchs amicaux. Pour notre staff, il était très important d'avoir des joueurs prêts à affronter deux adversaires de haut niveau et remporter ces matchs.» La Suisse se déplacera en Ukraine le jeudi 3 septembre (match à Lviv), avant de recevoir l'Allemagne à Bâle dimanche 6 septembre.

Alors Petkovic n'a pas pris de risques démesurés. Ainsi Denis Zakaria et Admir Mehmedi, en phase de reprise, ont été laissés à disposition de leurs clubs respectifs (Mönchengladbach et Wolfsburg). Ce sont deux absents de marque, derrière Xherdan Shaqiri. Même si le meneur de jeu de Liverpool devient un habitué des occasions manquées. C'est simple: le Bâlois n'a plus revêtu le maillot de l'équipe de Suisse depuis juin 2019 et le Final Four de la dernière Ligue des Nations. Il avait déjà sauté les rassemblements de l'automne dernier.

«Je suis très souvent en contact avec lui, a approfondi le sélectionneur. Nous avons parlé il y a dix jours, il se sentait bien, s'entraînait normalement avec Liverpool. Et puis, il s'est blessé à la cuisse mercredi. Cela devrait durer quelques semaines et il n'est donc pas en état physique pour nous aider.» Petkovic devra trouver d'autres solutions pour animer son équipe.

«Retrouver cette culture de l'équipe nationale»

Même si, devant, Cedric Itten figure également sur la liste des blessés (aux côtés de Remo Freuler et Fabian Schär, alors qu'Eray Cömert et Edimilson Fernandes ont été testés positifs au COVID-19 ces derniers jours). Le meilleur buteur suisse de la dernière Super League (19 buts), qui vient de signer aux Glasgow Rangers, avait été l'un des héros de la qualification à l'Euro en novembre 2019, avec ses buts contre la Géorgie (1-0) et Gibraltar (6-1).

Tout cela remonte à bien loin, même si l'équipe de Suisse ne repart pas à zéro. Elle a certes perdu entre-temps son capitaine, avec le retrait de Stephan Lichtsteiner, mais Granit Xhaka endossera logiquement ce rôle, comme cela avait déjà été le cas en l'absence du latéral droit. Le milieu d'Arsenal, redevenu irréprochable en club sous Mikel Arteta, devra servir de guide pour faciliter cette reprise.

«Nous devons retrouver cette culture de l'équipe nationale», a d'ailleurs lancé Petkovic, conscient que le temps sera restreint. La Suisse se réunit en effet lundi à Bâle, avant de décoller mardi déjà pour l'Ukraine. Le sélectionneur ne va pas trop s'en plaindre: «Après dix mois, on peut enfin à nouveau faire notre travail», s'est-il réjoui. Reste à agrémenter de succès ces retrouvailles.

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