La pandémie de coronavirus devrait entraîner une baisse de revenus supérieure à 2 milliards de francs en 2020/21 pour les vingt clubs européens les plus riches: telle est l'estimation du cabinet britannique Deloitte.
Le top-20 avec notamment ses locomotives FC Barcelone (1er avec 771 millions de francs) et Real Madrid (2e avec 770 millions de francs) a généré 8,8 miiliards de francs lors de la saison 2019/20 perturbée par le nouveau coronavirus, un total en retrait de 1,2 milliard sur un an, selon le rapport annuel «Football Money League».
Les chiffres sont partiels car une partie des revenus liés aux compétitions européennes, terminées en août après la clôture des comptes pour certains clubs, sera rattachée à la saison en cours. Néanmoins, les experts de Deloitte s'attendent à une baisse encore plus forte en 2020/21, notamment en raison du huis clos imposé dans les stades d'Europe.
Sur la saison 2019/20, la baisse s'explique principalement par une forte diminution des revenus liés aux droits télévisuels (- 1,01 milliard de francs, soit -23% sur un an), encore plus prononcée que celle concernant la billetterie (-277 millions de francs, -17%).
Tous les membres du top-20 européen ont vu leurs revenus baisser, à l'exception des Russes du Zénit Saint-Pétersbourg et des Anglais d'Everton.
Si le Barça a conservé sa première place au classement Deloitte, son avance sur le Real a fondu. L'argent généré par le club catalan est en retrait de 15%, contre 6% pour son rival madrilène qui a limité la casse grâce à une hausse des revenus commerciaux (partenariat avec Adidas notamment).
Avec des revenus estimés à 683,7 millions de francs, le Bayern Munich monte sur le podium pour la première fois depuis 2013/14. Les bénéfices de sa victoire en août en finale de Ligue des champions continueront de remplir ses caisses sur la saison en cours pour des raisons comptables.
Viennent ensuite Manchester United (625,8 millions de francs), non qualifié en C1 l'année dernière, puis Liverpool (602,3 millions de francs) qui réintègre le top-5 après quasiment vingt ans d'absence.
Si les clubs allemands (Bayern, Dortmund, Schalke 04 et Eintracht) ont le moins souffert de la crise, leur championnat ayant rapidement repris au printemps dernier, ce n'est pas le cas des clubs français dont le championnat a été définitivement arrêté en cours de saison.
Le Paris SG et l'Olympique lyonnais ont ainsi essuyé une perte de 16% de leurs revenus en moyenne, selon l'estimation du cabinet britannique.
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