Cible depuis fin juillet d'une enquête en Suisse, le président de la FIFA Gianni Infantino a défendu son combat «contre la corruption» dans le football. Il estime avoir restauré l'intégrité de l'instance après une vague de scandales.
«Plus jamais nous n'aurons de corruption dans le football (...) Nous l'avons exclue et nous ne la laisserons pas revenir», a promis le Valaisan, en ouverture du 70e Congrès de la FIFA tenu par visioconférence avec les délégués des 211 fédérations membres.
Offensif, il a spontanément évoqué la procédure qui le vise depuis le 30 juillet en raison de trois rencontres secrètes avec l'ex-procureur général helvétique, alors chargé d'instruire une série d'enquêtes visant principalement d'anciens responsables de la FIFA.
«Ce sont des rencontres qui voulaient tendre à montrer que la nouvelle FIFA était à mille lieues de l'ancienne», une instance «victime de fonctionnaires corrompus», a lancé M. Infantino, allusion à l'équipe de son prédécesseur Sepp Blatter, évincé en 2015.
«Pourquoi donc ai-je rencontré le procureur général? Parce que c'était mon obligation (...) Je voulais libérer la FIFA des ombres du passé et je veux toujours le faire», a-t-il martelé, après s'être une première fois expliqué en août dans une lettre aux fédérations.
Gianni Infantino a par ailleurs rencontré mercredi à Washington le ministre américain de la Justice, William Barr, alors que les Etats-Unis enquêtent toujours sur plusieurs dirigeants sud-américains du football et responsables marketing pour «racket» ou corruption.
Le Valaisan, juriste de formation, a vanté les réformes «de gouvernance» introduites depuis sa première élection en 2016, y voyant la clé de la capacité de la FIFA à dégager 1,5 milliard de dollars de subventions et de prêts pour aider les fédérations à affronter les conséquences de la pandémie.
«Nous avons l'argent, puisque dans cette nouvelle FIFA, l'argent ne disparaît plus. Il est réinvesti, il va dans le football pour aider le football», a-t-il insisté