Après les succès attendus en Bulgarie et contre la Lituanie dans des rencontres ou seul le résultat comptait, l'équipe de Suisse doit faire face ce mercredi à Saint-Gall face à la Finlande à une nouvelle obligation: celle de séduire.
Après les succès attendus en Bulgarie et contre la Lituanie dans des rencontres ou seul le résultat comptait, l'équipe de Suisse doit faire face ce mercredi à Saint-Gall face à la Finlande à une nouvelle obligation: celle de séduire.
Même si elle ne revêt qu'un caractère amical et qu'elle semble tomber comme un cheveu sur la soupe, cette rencontre éveille un certain intérêt. Il y a tout d'abord l'importance du résultat pour améliorer le classement FIFA. Battue l'an dernier par la Croatie et la Belgique, la Suisse a appris à ses dépens le poids des défaites lors des matches amicaux qui explique en partie sa relégation dans le deuxième chapeau du tirage au sort du tour préliminaire de la Coupe du monde 2022.
A moins de deux mois de l'annonce de la liste des 23 sélectionnés pour l'Euro, plusieurs joueurs abattront une carte majeure ce mercredi: Eray Cömert, Edimilson Fernandes, Steven Zuber, Ruben Vargas et Christian Fassnacht notamment. Ces cinq joueurs bénéficieront très certainement d'un temps de jeu conséquent dans cette rencontre que ne disputera pas Admir Mehmedi, touché au mollet. «Le jeu est complètement ouvert pour l'Euro. Tous les joueurs auront leur chance. Ils doivent toutefois me montrer qu'ils sont en mesure d'apporter quelque chose à l'équipe», indique le sélectionneur.
Insensible aux critiques
Même si «elles ne l'affectent plus depuis longtemps», Vladimir Petkovic ne peut pas ignorer les critiques suscitées par les performances en demi-teinte de son équipe lors des deux derniers matches. En Bulgarie, elle n'est pas parvenue à enchaîner après une première mi-temps, il est vrai, remarquable. Dimanche soir face à la Lituanie, ses joueurs n'ont pas été en mesure de soigner le goal average malgré une ouverture du score tombée à la 85e seconde. «Au final, nous avons cueilli les six points que nous devions cueillir», souligne cependant le Mister.
Vladimir Petkovic mesure pleinement la nécessité de séduire mercredi pour vivre les deux mois qui le séparent de l'Euro en toute sérénité. Il y a cinq ans, les deux défaites contre l'Eire (1-0) et la Bosnie-Herzégovine (2-0) lors des matches amicaux de mars avaient instauré un climat de défiance sur l'équipe avant l'Euro 2016. Il serait bon que le capitaine Granit Xhaka et ses coéquipiers fassent le nécessaire pour qu'un scepticisme ambiant ne remonte pas à la surface.
Une opposition de valeur
Cette obligation de séduire et le souci du résultat conduiront Vladimir Petkovic à bâtir une équipe compétitive avec très certainement les titularisations de Xhaka et de Xherdan Shaqiri. Le «Mister» est également conscient que l'opposition sera de valeur. Victorieuse de la France 2-0 en novembre dernier à Paris, la Finlande vaut sans doute mieux que son 55e rang au classement FIFA.
En lice dans le groupe de la France dans le tour préliminaire de la Coupe du monde, les Finlandais ont obtenu deux nuls lors de leurs deux premières rencontres, 2-2 face à la Bosnie-Herzégovine et 1-1 dimanche en Ukraine. Ces deux résultats confirment que la qualification de la Finlande pour l'Euro 2016, la première de son histoire pour un grand tournoi, n'est pas uniquement le fruit du hasard.
Emmenée par le buteur de Norwich City Teemu Pukki, son joueur le plus coté avec le gardien du Bayer Leverkusen Lukas Hradecky qui est actuellement blessé, la Finlande voudra sa revanche. Lors de sa dernière confrontation avec la Suisse, en match amical à... Saint-Gall le 19 novembre 2008, elle s'était inclinée 1-0 sur une frappe magnifique de Reto Ziegler à la 88e minute. La réussite de l'actuel défenseur de Lugano avait fait oublier une performance d'ensemble un peu terne. On n'aimerait pas devoir porter un tel jugement mercredi soir.