Baiser forcé à une joueuse Après la FIFA, la justice espagnole tombe sur Rubiales

ATS

27.8.2023 - 21:20

L'avenir du patron du football espagnol Luis Rubiales, suspendu provisoirement 90 jours par la FIFA après son baiser forcé sur l'internationale Jenni Hermoso, dépend désormais de la justice nationale. Elle pourrait décider dès lundi de prolonger cette période.

Rubiales pourrait être lourdement sanctionné par la justice espagnole
Rubiales pourrait être lourdement sanctionné par la justice espagnole
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Keystone-SDA

La Fédération espagnole (RFEF) a convoqué pour lundi une réunion extraordinaire des présidents des fédérations régionales. Selon plusieurs médias espagnols, cette réunion doit débuter à 16h00.

Deux jours après avoir ouvert une enquête disciplinaire contre Rubiales, l'instance dirigeante du foot mondial a décidé samedi de suspendre pendant 90 jours le président de la RFEF «de toute activité liée au football au niveau national et international».

Le gouvernement espagnol a de son côté demandé au Tribunal administratif des sports espagnol (TAD) de se réunir lundi pour se prononcer sur sa demande de suspension des fonctions de président de Luis Rubiales pour «infractions très graves», a fait savoir le ministre des Sports Miquel Iceta samedi. Cette suspension pourrait s'ajouter à celle de la FIFA, au-delà des 90 jours.

«Les seules sanctions prévues par la Loi des sports sont d'imposer une amende ou l'inéligibilité pour une période pouvant aller de deux à quinze ans», a précisé dimanche l'avocat spécialiste du droit du sport, Toni Roca, dans un entretien à la télévision publique espagnole.

La sélection désertée

Rubiales (46 ans) a suscité une grave crise interne et une vague d'indignation internationale en embrassant sur la bouche Jenni Hermoso le 20 août lors de la cérémonie de remise des médailles du Mondial féminin remporté par la Roja.

Les 23 joueuses de la sélection ont annoncé vendredi leur refus de rejouer sous sa présidence. Six membres de l'encadrement de l'équipe féminine ont démissionné samedi, exprimant «leur condamnation ferme et catégorique du comportement de Luis Rubiales à l'égard de Jennifer Hermoso».

Privé de ses adjoints, le sélectionneur, Jorge Vilda, reste en place, mais a pris ses distances avec le patron de la RFEF. Il a dénoncé une victoire «ternie par le comportement inapproprié» de M. Rubiales.

Les réactions de soutien à Hermoso se sont multipliées dans le monde sportif, culturel et politique. Dimanche, la légende du football espagnol Andrés Iniesta a taclé Rubiales. «Nous ne pouvons pas tolérer des agissements comme ceux que nous avons vus», a-t-il écrit sur X (anciennement Twitter), fustigeant «un président qui s'est accroché à son poste, qui n'a pas admis que son comportement était inacceptable et nuisait à l'image de notre pays et de notre football dans le monde».