Super League YB, cette "machine de guerre" appelée à se faire piller

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20.7.2021 - 11:47

Keystone-SDA, plh, ats

Tranquillement et sans fracas, à la bernoise, Youngs Boys pousse encore ses pions. Le club de la capitale semble oeuvrer dans la sérénité totale avant l'ouverture de la saison de Super League, samedi.

David Wagner succède à Gerardo Seoane sur le banc bernois.
David Wagner succède à Gerardo Seoane sur le banc bernois.
Keystone

Le changement d'entraîneur est presque le seul sujet de discussion substantiel sur les bords de l'Aar. David Wagner a repris une équipe qui s'est habituée aux succès sous la conduite de Gerardo Seoane, arrivé comme néophyte en 2018 à la suite d'Adi Hütter et qui a propulsé son équipe à des sommets de suprématie jamais atteints précédemment en Super League, pas même par Bâle. YB a bouclé la saison dernière avec 31 points d'avance sur Bâle et sur une différence de buts de +45.

Tournus

Le «devoir» plus qu'accompli, Seoane, parti à Leverkusen, transmet le témoin à un successeur en qui beaucoup voient des qualités relationnelles semblables à celles de son prédécesseur. L'homme aurait le feeling avec ses joueurs, il ne les considère pas uniquement comme des «pions» sur un terrain.

La saison passée, Seoane a pris soin de ne pas frustrer ses joueurs. Avec le cadre très élargi dont il disposait, le coach a dû faire des choix parfois difficiles. Mais il a toujours veillé à ce que tout le monde ait sa chance à un moment ou un autre. Car chauffer constamment le banc est toujours néfaste pour la forme et le moral.

Le directeur sportif et ancien international Christoph Spycher s'attend à des départs pendant la période de transferts internationale: «Plusieurs de nos joueurs suscitent des convoitises», a-t-il déclaré la semaine passée devant les médias. Mais YB ne va pas rester les bras ballants et saura se mettre également en quête de nouvelles pépites.

Le cadre apparaît si large et équilibré que les Bernois devraient pouvoir surmonter sans soucis un ou l'autre départ, tout en renflouant leurs caisses au passage.

A mi-terrain, David Wagner pourrait même aligner trois combinaisons différentes. Par exemple un axe avec Sandro Lauper/Michel Aebischer, ou encore Vincent Sierro/Christopher Martins ou Alexandre Jankewitz/Fabian Rieder. S'y ajoute Marvin Spielmann, joueur polyvalent «multi-fonctions».

L'enchaînement des matches lié en particulier aux Coupes d'Europe est toutefois piégeux. Il est arrivé, en 2019-20, que les «jaune et noir» soient privés d'une dizaine de joueurs, blessés. Wagner s'attachera donc à soigner le tournus dans l'équipe. Car les «semaines anglaises» laissent des traces.

Pour peu qu'ils passent une phase de poules européenne, les Young Boys doivent s'attendre à disputer cet automne une quinzaine de «semaines anglaises» (une semaine à plusieurs matches)

Cinq à la suite?

Contrairement à Bâle, Grasshopper, Sion ou d'autres, le club bernois a eu le chic de ne prêter le flanc à aucune polémique au cours des dernières années. Une «machine de guerre», tenue habilement et sans écart apparent.

Seoane l'avait dit ses débuts: pouvoir travailler dans le quiétude est ce qu'il appréciait le plus dans la capitale. Les domaines de compétence sont clairement définis, l'esprit de collaboration est bien installé. Un club à l'image de sa ville.

Difficile de dire quelle équipe pourrait être en mesure d'empêcher les Bernois de remporter un cinquième titre consécutif cette saison. Si, çà ou là, certains rivaux bandent leurs muscles, les Young Boys ne bronchent pas.