Le chef de la guérilla colombienne de l'ELN a reconnu samedi que le groupe avait commis une «erreur» en enlevant le père du footballeur de Liverpool Luis Diaz la semaine dernière, et a promis d'œuvrer à sa libération.
«La rétention du père de Luis Diaz par le Front de guerre du Nord (ndlr, une unité du groupe) était une erreur», a écrit Antonio Garcia, commandant de l'ELN (Armée de libération nationale), sur sa chaîne Telegram.
«Lucho est un symbole de la Colombie, c'est ce que nous pensons de lui au sein de l'ELN», a-t-il ajouté, en utilisant le surnom de Diaz, 26 ans, qui a fait 11 apparitions cette saison avec Liverpool et a marqué trois buts.
Luis Manuel Diaz et son épouse Cilenis Marulanda, qui a depuis été libérée, ont été enlevés le 28 octobre dans une station-service de Barrancas, la ville natale de la famille, près de la frontière avec le Venezuela (nord-est), par des hommes armés circulant à moto.
Selon l'armée, plus de 250 soldats recherchent «par voie aérienne et terrestre» le père de l'international colombien dans la région voisine de la Serrania del Perija, où des journalistes de l'AFP ont constaté des barrages routiers.
Mercredi, les négociateurs de paix de l'ELN (Armée de libération nationale) ont reconnu auprès de leurs homologues du gouvernement que des membres de la guérilla détenaient le père de Diaz.
Dans un message publié sur Telegram samedi, M. Garcia a affirmé que le commandement central de l'ELN supervisait les efforts déployés pour libérer le père du footballeur et avait demandé à ses unités de coopérer.
«Nous espérons que la situation opérationnelle sur le terrain pourra être résolue, il s'agit des directives que les commandants doivent suivre pour accélérer la libération», a-t-il déclaré.
Les médias locaux ont publié une déclaration censée émaner du Front de guerre du Nord, dans laquelle les rebelles expliquent avoir enlevé le père de Diaz pour obtenir une rançon sans réaliser qu'il s'agissait du père de la star du football. Cette déclaration n'a pas pu être vérifiée de manière indépendante.
L'incident a menacé de faire dérailler les négociations de paix entre le groupe rebelle et le président de gauche Gustavo Petro, qui se déroulent dans le cadre d'un cessez-le-feu de six mois.