Désormais à égalité de points, Sion qui a fait 1-1 à Lucerne et Vaduz, vainqueur 2-1 à Servette, seront les acteurs d'un duel haletant contre la relégation. Quant à la bagarre pour l'Europe, elle reste haletante après cette 26e journée de Super League.
Cette lutte-là est partie pour nous servir de feuilleton pour les dix dernières journées que cette Super League a encore à offrir. Il y aura Sion d'un côté, Vaduz de l'autre. Chacun dans son style, chacun dans sa routine, chacun dans son environnement. Il y aura le temps de les opposer et de traiter de leurs forces et faiblesses.
Reste qu'au soir de la 26e journée, Valaisans et Liechtensteinois partent quasi sur un pied d'égalité. Ils ont chacun 26 points et seule une différence de buts à l'avantage des premiers (-10 contre -18) leur permet d'avoir un tout petit matelas et d'occuper pour l'instant la 9e place.
Sion et le quasi hold-up
Dans ce duel, Sion a en tout cas choisi ses armes. La nomination de Marco Walker et le premier match disputé par celui-ci sont porteurs d'un message clair: les Sédunois feront en sorte d'aller chercher des points en se protégeant un maximum. Bloc bas, compacité et réduction des espaces seront les clés pour du maintien pour les Valaisans. Et si hold-up il peut y avoir, alors personne ne s'en offusquera.
A Lucerne, le plan a presque fonctionné. Lorsqu'à la 76e minute, Anto Grgic pouvait ouvrir le score en profitant d'une invraisemblable bévue de Frydek, cela avait l'allure d'un braquage total. Ne serait-ce que parce que Lucerne ne faisait que de pousser, au point de trouver la barre par un Alounga à bout portant quatre minutes plus tôt.
Mais il y a une petite justice en football. Alors les hommes de Fabio Celestini ont égalisé dans la foulée, sur une jolie frappe de Filip Ugrinic. Et Sion ne pouvait vraiment prétendre à mieux, d'autant que ce point pris est précieux pour garder cette position de barragiste.
Vaduz surprenant
Car Vaduz, à qui l'on promet l'enfer depuis le début, jouera son va-tout en faisant valoir l'effet de surprise. Comme sur la pelouse de Servette dimanche, où les Grenat visaient la passe de cinq et du même coup le renforcement de leur deuxième place.
Avec Frick, Rouiller et Kyei laissés sur le banc, Servette a peut-être fait un petit complexe de supériorité après ses quatre victoires consécutives. Mais sur le terrain, la différence a eu quelque chose de criant, avec des Liechtensteinois beaucoup plus tranchants dès qu'ils en ont eu la possibilité. Milan Gajic avait par exemple touché le poteau dès la 8e.
Mais c'est le latéral droit Pius Dorn qui a ouvert le score juste avant la demi-heure, profitant d'une sortie moyenne de Joël Kiassumbua. L'habituelle doublure de Frick n'a pas été plus à son avantage sur le 2-0 de Matteo Di Giusto (50e), même si celui-ci s'était bien joué de Vincent Sasso juste avant. La réduction de l'écart de Kyei à la 76e n'a rien changé. Pour la troupe d'Alain Geiger, les conséquences sont relatives: elle garde son deuxième rang, mais voit Lugano revenir à un point après sa victoire 2-1 contre Bâle samedi.
Le LS se replace
Et cela profite aussi à Lausanne, vainqueur d'un match fou contre Saint-Gall à la Tuilière. Le LS, qui a mené 2-0 puis 3-1, a joué à se faire peur puisque les Brodeurs sont parvenus à égaliser à la 65e sur un penalty de Ruiz.
Mais la défense saint-galloise, souvent en grosse difficulté, a craqué une fois de trop à la 73e, ce qui a permis à Suzuki de donner la victoire aux Vaudois. Le Japonais, qui n'avait encore jamais marqué en Super League, avait déjà signé le 3-1 à la 34e.
Le promu, cinquième, revient ainsi à trois points de son rival lémanique. De quoi continuer à entretenir le suspense dans une lutte pour l'Europe qui sera peut-être aussi haletante que celle contre la relégation. Il faut bien ça pour sauver une saison réglée depuis bien longtemps par Young Boys (qui a trouvé le succès, en battant 4-0 Zurich) en ce qui concerne le titre.