Six femmes, dont la Française Stéphanie Frappart, figureront pour la première fois parmi les 105 arbitres de la prochaine Coupe du monde masculine au Qatar, a annoncé jeudi la FIFA. Aucun arbitre suisse n'a été retenu.
Trois d'entre elles – Stéphanie Frappart, la Rwandaise Salima Mukansanga et la Japonaise Yoshimi Yamashita – ont été désignées parmi les 36 arbitres de champ, alors que la Brésilienne Neuza Back, la Mexicaine Karen Diaz Medina et l'Américaine Kathryn Nesbitt officieront aux côtés de 66 autres arbitres assistants.
Long processus
«Leur désignation est le résultat d'un long processus entamé il y a plusieurs années, qui a commencé par la nomination d'arbitres femmes pour certaines compétitions masculines seniors et de jeunes de la FIFA», souligne Pierluigi Collina, le président de la Commission des arbitres de l'instance mondiale.
Les six sélectionnées «enchaînent depuis plusieurs années les prestations de haut vol», a insisté l'Italien, espérant «qu'à l'avenir, la présence d'arbitres femmes lors de compétitions masculines de haut niveau (sera) considérée comme la règle plutôt que l'exception».
Il s'agit d'une étape supplémentaire pour Stéphanie Frappart, 38 ans, déjà la première femme arbitre en deuxième division française (2014), en Ligue 1 masculine (2019), en Supercoupe d'Europe (août 2019), en Ligue des champions (décembre 2020) et en finale de Coupe de France (7 mai dernier).
24 arbitres pour la vidéo
Pour tous les arbitres désignés au sein des six confédérations, auxquels s'ajoutent 24 arbitres assistants vidéo, la préparation démarrera au début de l'été «par des séminaires à Asuncion, Madrid et Doha». Elle portera notamment sur «la protection des joueurs», «l'uniformité» dans l'application des règles, ainsi que «la compréhension des caractéristiques des équipes et des joueurs».
«Il y aura forcément des erreurs», a averti Massimo Busacca, directeur de la sous-division de l'arbitrage de la FIFA, «mais nous allons tout faire pour qu'il y en ait le moins possible».