Football Sous pression, le président de la fédération bulgare démissionne

ATS

27.11.2023 - 16:02

Le président de la Fédération bulgare de football (BFU) Borislav Mihaylov, sous pression à cause des piètres résultats de l'équipe nationale, a annoncé son retrait. Ceci après de violentes manifestations de supporters.

Le président de la Fédération bulgare de football, Borislav Mihaylov, a démissionné.
Le président de la Fédération bulgare de football, Borislav Mihaylov, a démissionné.
IMAGO

«J'ai présenté ma démission dans un esprit d'apaisement», a déclaré le responsable de 60 ans, aux manettes depuis 18 ans, à l'issue d'une réunion de l'instance à Sofia. Contesté depuis des années, il a été poussé vers la sortie à la suite des incidents du 16 novembre qui ont fait des dizaines de blessés parmi les policiers et fans, en marge de la rencontre Bulgarie-Hongrie des qualifications pour l'Euro 2024.

Les joueurs bulgares avaient alors perdu tout espoir de décrocher un billet pour l'Allemagne. Un énième échec mal digéré par les supporters – le dernier tournoi international disputé par leur pays remonte au championnat d'Europe de 2004 au Portugal.

D'autant que la BFU avait sollicité la tenue du match à huis clos, afin d'empêcher des slogans en tribune contre Mihaylov. L'intéressé a dénoncé «une pression inouïe, des calomnies et attaques permanentes», se disant malgré les revers «fier de ce qui a été accompli». Les appels à son départ s'étaient multipliés ces derniers jours.

L'intérim va être assuré par le vice-président Mihaïl Kasabov jusqu'au congrès prévu l'an prochain, qui doit entériner la décision et examiner les nouvelles candidatures.

Borislav Mihaylov avait déjà démissionné en octobre 2019 après un scandale d'injures racistes lors d'une rencontre contre l'Angleterre. Mais il était finalement revenu sur sa décision et avait fait son retour un an et demi plus tard.

Record de longévité à la tête de la BFU, cet ancien gardien de but de l'époque glorieuse du foot bulgare en 1994 a été élu cinq fois depuis 2005. Sa présidence a été marquée par des allégations récurrentes de matches truqués et de paris illégaux, de détournements de fonds publics et de conflits d'intérêts.