Aller plus haut: le tube de Tina Arena s’inscrit désormais comme la devise du Stade Lausanne-Ouchy. Le néo-promu de la Challenge League veut grandir après une saison que l’on peut qualifier de réussie.
Au soir de la victoire 2-0 contre Kriens, le président Vartan Sirmakes et le directeur sportif Yagan Hiraç affirment que l’avenir du club est assuré. «Après une saison où nous aurons joué 36 matches à l’extérieur – le SLO a joué cette saison ses matches à domicile à Nyon -, nous évoluerons dès septembre à la Pontaise, explique Vartan Sirmakes. Avec une équipe qui, j’espère, pourra jouer le haut du tableau.»
Meho Kodro: «L'homme de la situation»
Yagan Hiraç confirme, ainsi, à demi-mot, la venue du défenseur du Servette FC Christopher Routis. «D'autres joueurs vont nous rejoindre. Par ailleurs, nous avons bien avancé sur la reconduction des contrats des principaux cadres de l’équipe», précise celui qui a porté les couleurs de l’Arménie.
Les deux hommes ont confié à Meho Kodro la tête de la première équipe pour la saison II en Challenge League. «Il sera l'homme de la situation », lâche Vartan Sirmakes. «J’ai été sous ses ordres au Servette FC. Même s'il ne m’a pas fait beaucoup jouer, j’ai très vite compris qu’il était un grand entraîneur, ajoute Yagan Hiraç. Vous savez, j’ai connu un technicien de la trempe de Laszlo Boloni lorsque j’évoluais au Standard de Liège. Je pense que Meho Kodro n’a pas grand-chose à lui envier.»
Après l’intérim assuré par Stefano Maccoppi durant ce restart, le Bosnien aura la lourde tâche de marcher sur les traces d’Andrea Binotto, l’homme des trois promotions et qui a quitté le club ce printemps. «Nous nous sommes quittés d’un commun accord, précise Vartan Sirmakes. J’ai senti chez lui l’envie d’exercer en Super League.» Le président parle également d’une certaine «incompréhension» dans ses rapports avec celui qui restera comme l’entraîneur emblématique du SLO.
L’un des chantiers auquel devront s’attaquer Vardan Sirmakes, Yagan Hiraç et Meho Kodro sera la formation. Un sujet brûlant selon les dirigeants du SLO qui souhaiteraient une meilleure collaboration entre le Team Vaud et leur mouvement juniors riche de 800 footballeurs en herbe. «J’en appelle à une plus grande solidarité entre les parties concernées, plaide Vardan Sirmakes. Nous devons être davantage dans le partage avec le Team Vaud».
12-12: une idée à creuser
Patron du groupe horloger Franck Muller et également président du Stade Nyonnais, un club, dit-il, qui va gagner en autonomie pour passer le témoin le jour venu, Vartan SIrmakes estime que la formule 10-10 qui régit les championnats de la Swiss Football League offre un scénario qui doit convenir aux amateurs de football. «C’est simple, il se passe quelque chose de spécial à chaque journée, dit celui qui a sauvé le SLO à l'hiver 2019. Et on ne peut qu'aimer cela. Le passé souligne par ailleurs que cette formule a proposé des issues improbables. Qui aurait parié un jour que le FC Zurich et les Grasshoppers pouvaient connaître la relégation ?»
Dans un monde idéal, Vartan Sirmakes accueillerait favorablement une formule 12-12. «Il y a en Challenge League des clubs comme Winterthour et Schaffhouse hier, Aarau demain, qui ont rénové et bâti ou qui vont bâtir des stades dignes de la Super League. Le problème avec un championnat à 12 réside dans le calendrier. Il semble ardu de jouer quatre tours complets, soit 44 matches. Il conviendrait alors de disputer des play-off. J’espère seulement que les instances prendront le temps d’explorer cette piste.»
Une formule 12-12 aurait, par ailleurs, le mérite d’apporter un nouveau souffle à la Challenge League. «En Suisse romande, Yverdon, Etoile Carouge et le Stade Nyonnais seraient prêts à faire le saut, souligne Yagan Hiraç. Le retour des derbies serait bénéfique pour tout le monde.» Mais dans l'immédiat, le SLO risque de ne plus jouer de derbies la saison prochaine si Neuchâtel Xamax et Sion se maintenaient et si Lausanne finalise sa promotion directe...