Nati
Suisse - Danemark, un match particulier pour trois cadres

ATS

10.10.2019

Ils sont trois qui, faut-il l'espérer, entretiendront samedi dans le vestiaire du «Parken Stadion» le souvenir lumineux du 11 juin 2011 à Aalborg. 

Granit Xhaka et Admir Mehmedi voudront - comme en 2011 - battre le Danemark.
Granit Xhaka et Admir Mehmedi voudront - comme en 2011 - battre le Danemark.
Keystone

Ce soir-là, l'équipe de Suisse M21 avait livré un véritable morceau de bravoure pour battre le Danemark 1-0 dans un tournoi qui la conduira jusqu'en finale contre l'Espagne. Samedi, la sélection de Vladimir Petkovic devra témoigner du même esprit de corps que celle dirigée il y a huit ans par Pierluigi Tami.

Y a-t-il un sauveur ?

A Yann Sommer, à Granit Xhaka et à Admir Mehmedi, les trois «survivants» d'Aalborg de prévenir tout d'abord leurs coéquipiers de l'importance de l'entame de la rencontre. Poussés par leur public, les Danois chercheront le k.-o. d'entrée comme en 2011. Seulement au bord de la Gudela, un Yann Sommer en état de grâce avait permis à la Suisse de rester en vie en première période. A la reprise, c'est Xherdan Shaqiri qui avait trouvé l'ouverture à la 48e minute. Or on le sait, la Suisse devra s'en remettre à un autre sauveur en l'absence du «joker» de Liverpool, touché au mollet. Mais y en aura-t-il un dans le camp suisse au «Parken Stadion» ?

Malgré tous les éléments de langages martelés depuis le mois de septembre qui répètent qu'un joueur, aussi talentueux soit-il, ne doit pas être au-dessus du collectif, l'absence de Xherdan Shaqiri est un véritable coup dur. Sans lui, la Suisse avait longtemps rendu une copie bien pâle à Dublin le 5 septembre dernier avant que le but magnifique de Fabian Schär ne lui procure un avantage qu'elle n'a pas su conserver. A Copenhague samedi, il aurait sans doute été capable de provoquer des déséquilibres, de percer les lignes ou de réussir un coup de génie comme il en a si souvent été capable en sélection. Malgré tout leur potentiel, Breel Embolo, Haris Seferovic et Admir Mehmedi n'évoluent pas dans le même registre que le joueur de Liverpool. Un joueur qui peut inscrire le plus beau but de l'Euro 2016 ou arracher la victoire deux ans plus tard face à la Serbie au terme d'un raid magnifique.

Xhaka l'homme clé

Sans son meilleur joueur, les Suisses devront livrer un match irréprochable sur le plan tactique pour revenir de Copenhague avec un ou trois points qui leur ouvriront pratiquement les portes de l'Euro 2020. Granit Xhaka sera, bien sûr, l'homme clé de Vladimir Petkovic. Le Gunner, qui n'a rejoint l'équipe que mercredi en raison de la naissance de son premier enfant, devra veiller au bon équilibre de l'équipe et à réduire le rayon d'action de Christian Eriksen. Malgré les difficultés qu'il rencontre aujourd'hui dans son club, le demi de Tottenham demeure l'atout no 1 des Danois. Comme il l'avait été le 11 juin 2011 à Aalborg...

Huitième de finaliste de la dernière Coupe du monde où il avait été éliminé aux tirs au but par la Croatie, le Danemark est, bien sûr, le plus grand rival de la Suisse dans ce tour préliminaire de l'Euro 2020. Lors du match aller le 26 mars dernier à Bâle, les Danois avaient réussi une improbable remontada pour revenir de 3-0 à 3-3. Le nul concédé en Géorgie le mois dernier les place toutefois dans l'obligation de gagner samedi. Le décor est donc planté. Ce match s'annonce brûlant, sauvage même.

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