La Suisse n'est plus au bord du précipice, comme c'était le cas avant de recevoir l'Irlande en octobre, mais Vladimir Petkovic n'en tient pas compte. Il faudra battre la Géorgie à St-Gall.
«Pour moi, la pression est la même» avant d'affronter la Géorgie vendredi (20h45), lors de l'avant-dernier match des éliminatoires de l'Euro 2020. «Du moins la situation n'a pas beaucoup changé: le faux pas est interdit, poursuit le sélectionneur. Le seul élément réellement différent est, que grâce à notre succès contre l'Irlande, nous avons notre destin entièrement entre nos mains.»
Petkovic refuse par ailleurs d'évoquer les probabilités et les scenari possibles. «Nous ne nous perdons pas en calculs. Nous voulons gagner les matches, tous les matches, et ça commence vendredi!» Et la Suisse devra le faire avec une équipe forcément remaniée, huit joueurs importants manquant à l'appel.
«Nous nous sommes bien entraînés pour réviser les automatismes, rassure le capitaine Stephan Lichtsteiner. Mais les jeunes qui sont arrivés sont bons, je ne me fais pas de souci.» Denis Zakaria a lui aussi fait part de sa confiance. «Nous avons un bon groupe, c'est alors facile d'intégrer les nouveaux.»
Les deux hommes pourraient bien être appelés à dépasser leurs fonctions respectives pour apporter du poids devant, avec un compartiment offensif miné par les forfaits. «Pas besoin de trop réflechir à ce genre de choses, contre Lichtsteiner. Je crois qu'il faut simplement penser à son match et à son rôle.» Mais Petkovic apporte tout de même une nuance. «Nous n'allons pas tout changer mais il nous faudra en faire encore plus et, peut-être, porter le danger en venant régulièrement de plus bas.»
Le sélectionneur et ses joueurs ont témoigné un vrai respect à la Géorgie, qu'ils avaient battue 2-0 en mars à Tbilissi. «A cette époque, on disait que c'était une équipe qui ne comptait pas, chez qui il était normal de gagner (réd: l'Irlande et le Danemark ont fait 0-0 là-bas). Mais, comme je l'avais déjà dit, cette sélection avait réalisé une bonne Ligue des Nations, avec une promotion, et a la particularité de vouloir construire le jeu au sol sans balancer devant.»
Zakaria se souvient d'un «match difficile». «On avait souffert, ajoute le Genevois. Nous avions mis du temps à marquer. Je pense que nous sommes la meilleure équipe et j'espère que le premier but tombera tôt et que nous pourrons dérouler ensuite.»
Mais il capitano sonne le rappel: «Durant cette campagne, nous avons fait l'expérience de la difficulté de la tâche. Nous avons souvent été la meilleure équipe mais nous avons perdu des points.»
ATS
