Genève
Et s'ils y parvenaient? Grâce à un nul heureux à l'aller (1-1) face à une Australie ultra-favorite, les Syriens croient encore qu'un miracle est possible, mardi à Sydney (11h00 suisse), pour oublier un temps la guerre et continuer de rêver au Mondial-2018.
Personne n'aurait misé sur eux. Pourtant les Aigles de Qassioun - surnom de l'équipe syrienne - ont d'ores et déjà écrit la plus belle histoire des éliminatoires, en parvenant à cette "finale" continentale, avant-dernière marche à gravir avant la Coupe du monde en Russie.
Le gagnant rencontrera en novembre le quatrième de la zone Concacaf (Amérique du Nord, Centrale et Caraïbes) en barrage intercontinental, dernière étape avant le Mondial l'an prochain.
Ce n'est qu'à la faveur d'un penalty controversé que les Syriens ont décroché le nul jeudi dernier à Malacca (sud de la Malaisie) lors d'une rencontre qui faisait office de match à domicile pour eux.
L'avantage est donc aux Socceroos, qui abordent le match retour en position de force grâce à ce but à l'extérieur. L'ambiance sera électrique, mais il en faut plus pour inquiéter le sélectionneur syrien Ayman al-Hakim.
"Le match contre l'Australie sera difficile, mais bien qu'il nous manque cinq joueurs (suspendus ou blessés), nous avons l'habitude de jouer loin de nos terres", a-t-il insisté.
"Ce que je dis aux supporters, c'est que ce que nous avons réalisé va au-delà de la simple performance, c'est un miracle, et nous allons tout donner pour poursuivre le voyage vers notre rêve."
Cahill pour plier le match ?
L'ANZ Stadium de Sydney a été le théâtre des plus grandes heures des Socceroos, y compris de la victoire de 2005 contre l'Uruguay qui les avait envoyés à leur première Coupe du Monde en 32 ans.
Pour le sélectionneur Ange Postecoglou, le public pourrait faire la différence.
"Environ 80% de nos joueurs évoluent à l'étranger, c'est donc particulier pour eux de jouer à domicile devant leur famille, leurs amis et de sentir l'amour de la foule", souligne-t-il.
Seul rescapé de la qualification pour le Mondial-2006, Tim Cahill passe à 37 ans pour un "joker de luxe". Mais Postecoglou pourrait l'aligner d'emblée pour plier le match au plus vite.
"L'entame sera très importante", pronostique l'ancienne gloire d'Everton. "On peut vraiment tuer le match si on commence fort."
Les Socceroos, qui doivent se faire pardonner de ne pas avoir obtenu directement leur billet pour la Russie, sont remontés par le sentiment d'avoir été volés de leur victoire à l'aller, quand l'arbitre iranien Alireza Faghani a sifflé un penalty à cinq minutes de la fin pour une faute peu évidente.
L'Australie a disputé la phase finale des trois dernières Coupes du monde, avec pour meilleur résultat un 8e de finale en 2006. La Syrie, elle, n'a jamais connu l'ivresse d'un Mondial.
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