Après une qualification pour l'Euro réussie mais peu convaincante, l'équipe de Suisse poursuit sa route avec deux matchs amicaux.
Le directeur Pierluigi Tami a évoqué lors du point presse la situation actuelle autour de l'équipe.
-Pierluigi Tami, l'équipe nationale se prépare à La Manga en Espagne pour des matches amicaux contre le Danemark et l'Irlande. Pourquoi avoir choisi ce lieu?
«Les conditions sont agréables et nous profitons d'un beau centre d'entraînement. De nombreux joueurs ont dû jouer ces dernières semaines par des températures assez basses. Ca leur fait un peu de changement et le soleil est bon pour le moral.»
-Le Danemark s'est également qualifié pour l'Euro, alors que l'Irlande a échoué. Sur quels critères les adversaires ont-ils été choisis?
«Après la qualification, où nous avons rencontré des adversaires qui ont surtout joué défensivement, nous voulions affronter deux équipes plus actives sur le terrain. C'est justement devant leur public que le Danemark et l'Irlande ont toujours montré de belles choses. Nous devons élever notre niveau de jeu. C'est un bon test en vue de l'Euro où des adversaires tout aussi redoutables nous attendent.»
-On attend généralement de l'équipe un visage différent de celui qu'elle présentait à la fin des qualifications. Que doit-il se passer pour que vous soyez satisfait de l'évolution?
«J'attends une nette amélioration par rapport à la fin de la qualification. Bien sûr, j'espère aussi de bons résultats, mais en premier lieu, les joueurs doivent convaincre par leur comportement sur le terrain. C'est surtout en défense que nous avons rendu la tâche trop facile à nos adversaires. Nous devons à nouveau nous montrer plus dominateurs sur ce point.»
-Qu'est-ce qui vous rend confiant?
«Notre équipe est déjà revenue plusieurs fois en force alors qu'elle était dos au mur. Je pense à la dernière campagne de la Ligue des Nations, lorsque nous avons commencé par trois défaites et que nous avons ensuite tout de même récolté les points nécessaires pour assurer notre maintien. Nous devons à nouveau faire preuve de ce type de caractère.»
-Ce qui est plutôt inhabituel, c'est que le sélectionneur Murat Yakin n'a un contrat que jusqu'à la fin de la phase finale. De quoi avez-vous parlé au cours des dernières semaines?
«J'ai eu de bons entretiens avec Murat au cours desquels nous avons également discuté de son avenir en équipe nationale. Son souhait était toutefois de ne clarifier définitivement ce point qu'après l'Euro et j'étais d'accord avec cela. Après le tournoi, nous pourrons évaluer le développement de l'équipe et prendre les décisions nécessaires.»
-Regardez-vous d'autres options?
«Pour moi, Murat est la première option, et je suis également confiant que l'on continuera avec lui. Après la qualification, il s'est beaucoup penché sur les résultats et a cherché des solutions. Il est clair que cette situation contractuelle peu claire comporte des risques. Mais en fin de compte, on n'est jamais sûr de rien dans le football. Son prédécesseur, Vladimir Petkovic, avait un contrat valable lorsqu'il a décidé de s'en aller. Là aussi, j'ai dû trouver une solution en peu de temps.»