Le président du Comité international olympique Thomas Bach se rendra au Qatar pour la Coupe du monde 2022 (20 novembre-18 décembre), a-t-il annoncé vendredi sur Europe 1, balayant les appels au boycott.
«Je vais y aller pour l'ouverture et la finale», a déclaré le dirigeant allemand, élu en 2013 à la tête de l'instance olympique et qui avait déjà assisté au Mondial 2014 au Brésil et au Mondial 2018 en Russie.
Interrogé sur les appels à boycotter ce tournoi controversé, notamment en raison du sort des travailleurs migrants, de la limitation des libertés publiques et de l'impact environnemental, Thomas Bach a rejeté le principe même d'un boycott en matière sportive.
«Notre position est complètement claire: les grands événements sportifs, et en particulier les Jeux olympiques, sont là pour unir le monde, pas pour diviser», a martelé le patron du CIO.
L'ancien champion olympique d'escrime aux JO 1976 de Montréal a été maintes fois confronté à cette question en amont des JO 2022 de Pékin, très décriés en raison de la répression chinoise des Ouïghours et boycottés «diplomatiquement» par les autorités américaines, canadiennes, britanniques et australiennes.
Thomas Bach n'a cessé de ferrailler pour éviter un boycott sportif, c'est-à-dire l'absence de délégations entières d'athlètes qualifiés, comme lui même l'avait vécu en ne pouvant défendre son titre en raison du boycott des JO 1980 de Moscou par le bloc occidental.
«A l'époque, mon gouvernement ne nous a pas permis d'y participer. Cela ne doit pas se passer pour les générations futures d'athlètes», a-t-il plaidé.
ATS