Trois joueuses de la sélection espagnole, dont Alexia Putellas, ont confirmé devant un juge l'existence de pressions sur Jenni Hermoso. Ceci après le baiser forcé de l'ancien président de la Fédération espagnole Luis Rubiales.
Convoquées en tant que témoins par le juge Francisco de Jorge, chargé de l'affaire, Alexia Putellas, Ballon d'Or 2021, Irene Paredes et Misa Rodriguez ont évoqué «les faits faisant l'objet de la plainte, pour la partie dont elles ont connaissance», ont indiqué des sources judiciaires.
A cette occasion, les trois championnes du monde ont confirmé que le baiser de Luis Rubiales sur Jenni Hermoso n'était pas consenti et que l'ancien président de la fédération et son entourage ont exercé des pressions sur la joueuse après cette action.
Les joueuses de Barcelone Alexia Putellas et Irene Paredes ont été entendues en visioconférence depuis la capitale catalane, tandis que la gardienne de but du Real Madrid Misa Rodriguez s'est exprimée en personne à l'Audience Nationale, principal tribunal pénal d'Espagne.
Luis Rubiales, qui a démissionné de son poste le 10 septembre, a été inculpé dans cette affaire pour «agression sexuelle» mais aussi «coercition», en raison des pressions présumées exercées sur Jenni Hermoso et son entourage.
Le juge Francisco de Jorge a aussi inculpé l'ex-sélectionneur de la «Roja» féminine Jorge Vilda, le responsable du marketing de la Fédération Rubén Rivera, et le directeur de la sélection masculine Albert Luque. Les deux premiers sont convoqués le 10 octobre et le troisième le 16 octobre.
Le 20 août, après le sacre mondial de la «Roja» à Sydney, Luis Rubiales avait embrassé par surprise Jennifer Hermoso sur la bouche. L'ex-homme fort du football espagnol, qui a toujours affirmé que ce baiser était consenti, s'est vu interdire par le juge de s'approcher à moins de 200 m de la joueuse.