Les interpellations en marge de rencontres de football en Angleterre et au pays de Galles ont atteint la saison passée un niveau sans précédent depuis huit ans, d'après une étude du ministère britannique de l'Intérieur.
Les chiffres du Home Office montrent par ailleurs que les envahissements de terrain ont été deux fois plus nombreux en 2021-22 que lors des saisons pré-pandémie de Covid-19.
Au total, toutes divisions confondues, les autorités policières britanniques ont comptabilisé 441 matches ayant donné lieu à des envahissements de terrain, en hausse de 127% par rapport à la saison 2018-19, la dernière avant l'apparition du coronavirus et ses conséquences sur la vie sociale.
Pour ce qui est des interpellations, le bilan fait état l'an dernier de 2.198 arrestations liées à des matches de football, du jamais vu depuis 2013-14.
Face à cette vague d'incidents parfois violents, qui touche d'autres championnats nationaux, les 20 clubs de Premier League ont décidé mercredi à l'unanimité que tout spectateur possédant ou activant des fumigènes, ainsi que ceux qui pénétreraient sur le terrain, seront interdits de stade pour un an minimum.
Ces mesures entreront en vigueur dès la prochaine journée de Premier League, début octobre, après la trêve internationale.
Mark Roberts, chargé de la police dans les stades de football au sein du Conseil des chefs de la police britannique, en a appelé pour sa part à la «responsabilité collective» des supporters.
«Dès lors que plusieurs centaines de personnes se retrouvent sur le terrain, il est impossible de séparer celles qui veulent simplement se faire plaisir de celles qui veulent agresser ou menacer des joueurs ou provoquer les supporters de l'équipe adverse», a-t-il dit jeudi.
Au premier rang des causes, la consommation d'alcool, a relevé le Chief Constable Roberts, qui note au passage un phénomène en pleine augmentation: la prise de cocaïne.
Les effets de ce cocktail alcool-cocaïne ont été particulièrement visibles lors des troubles qui se sont produits l'été dernier avant la finale de l'Euro au Stade de Wembley, à Londres.