La Suisse n’a pas raté sa première sortie de l’année. A Copenhague, elle a obtenu un «bon» 0-0 face au Danemark qui doit la remettre sur la bonne voie.
Dans une rencontre très pauvre en occasions, la sélection de Murat Yakin a témoigné d’un esprit de corps qui lui avait fait défaut ces derniers mois. Même si elle ne s'est pas procuré une véritable occasion pour quitter Copenhague avec de véritables regrets, elle a rendu une copie qui tient la route. Alors que les deux balles perdues par Manuel Akanji d’entrée de jeu pouvaient annoncer une nouvelle soirée «compliquée».
Sommer blessé, Mvogo assure
La seule fausse note de la rencontre est venue des blessures de Yann Sommer et de Denis Zakaria. Touché au pied à la 23e minute, le gardien a été avantageusement remplacé par Yvon Mvogo à la 38e, auteur de «la» parade du match sur un coup franc de Christian Eriksen à la 61e. Avec cette entrée à Copenhague dans un stade où le public tient parfaitement son rôle de 12e homme, le Fribourgeois a sans doute franchi un cap. Avec un Yann Sommer qui commence à prendre de l’âge et un Gregor Kobel trop souvent blessé, Yvon Mvogo peut se dire qu’il a, pourquoi pas, une belle carte à jouer.
La titularisation de Silvan Widmer a laissé penser que Murat Yakin avait opté pour une défense à quatre, son choix préférentiel. Mais il n’en était rien avec l’Argovien comme piston droit et Dan Ndoye comme piston gauche dans le 5-3-2 du sélectionneur. Murat Yakin voulait peut-être rappeler à Copenhague que la Suisse était une équipe qui pouvait toujours bien défendre après les errements traversés l’automne dernier.
La vertu du labeur
Lors de cette rencontre, il y a eu un avant et un après Yann Sommer. Les malheurs de leur gardien ont incité les Suisses à desserrer enfin l’étreinte pour ne plus abandonner totalement la possession à l’adversaire. Cette embellie a permis à Dan Ndoye de se mettre en évidence. Sur son flanc gauche, le Vaudois a souvent tenté pour s’affirmer comme l’atout offensif no 1 d’une équipe de Suisse plus laborieuse que géniale. Mais retrouver cette vertu du labeur était l'objectif recherché à Copenhague.