Affaire du baiser forcé Ça se gâte de plus en plus pour Luis Rubiales !

ATS

8.5.2024 - 23:45

L'ex-président de la Fédération espagnole de football (RFEF) a été officiellement renvoyé en procès pour les délits d'agression sexuelle et «coercition» dans l'affaire du baiser forcé.

Luis Rubiales le 29 avril dernier.
Luis Rubiales le 29 avril dernier.
IMAGO/ABACAPRESS

«Le juge de l'Audience nationale Francisco de Jorge a décidé de renvoyer en procès» Luis Rubiales, «pour le baiser non consenti sur Jennifer Hermoso à l'issue de la finale du Mondial qui s'est tenue à Sydney le 20 août dernier, ainsi que pour les coercitions exercées ensuite pour qu'elle dise publiquement que cela avait été consenti», indique le communiqué du tribunal.

Le procès se tiendra à l'Audience nationale, une juridiction madrilène en charge des dossiers complexes, à une date qui n'a pas encore été fixée, précise dans le document judiciaire le juge Francisco de Jorge.

Le parquet qui présente ses réquisitions avant le procès en Espagne, a demandé une peine de deux ans et demi de prison pour Luis Rubiales: un an pour agression sexuelle et un an et demi pour «coercition».

Le ministère public réclame également deux ans de liberté surveillée une fois sa peine purgée et qu'il verse 50.000 euros d'indemnités à la joueuse.

Le juge De Jorge a demandé à Luis Rubiales de déposer une caution de 65'000 euros dans un délai de 24 heures pour faire face «aux responsabilités civiles auxquelles il pourrait être condamné».

Le magistrat a également confirmé que seraient assis sur le banc des accusés l'ex-sélectionneur de la «Roja» féminine, Jorge Vilda, et deux anciens responsables de la Fédération, tous accusés d'avoir exercé des pressions sur Jenni Hermoso.

Le 20 août, Luis Rubiales avait embrassé sur la bouche par surprise la numéro 10 espagnole Jenni Hermoso devant les caméras du monde entier, quelques minutes après le triomphe de la «Roja» (à Sydney lors de la finale de la Coupe du Monde féminine.

Son geste avait provoqué une vague d'indignation en Espagne et à l'étranger, obligeant Rubiales à démissionner le mois suivant.

Depuis une récente réforme du Code pénal espagnol, un baiser non consenti peut être considéré comme une agression sexuelle, catégorie pénale regroupant tous les types de violence sexuelle, y compris le viol.