Nos journalistes et consultants sont revenus dimanche dans l’émission «Match après match» sur le passage raté de Xherdan Shaqiri à l’Olympique Lyonnais. Pour certains, le Bâlois a choisi la mauvaise adresse en Ligue 1.
Un petit tour et puis s’en va. L’aventure à l’Olympique Lyonnais aura duré moins de six mois pour Xherdan Shaqiri. Arrivé en grandes pompes chez les Gones en août dernier après un Euro réussi avec l’équipe de Suisse, le Bâlois n’aura jamais trouvé sa place dans l’effectif de Peter Bosz. Une situation qui a précipité son échec selon nos experts, présents dimanche sur le plateau de «blue Sports».
«Le choix n’était pas le bon puisque Lyon n’avait visiblement pas envie de le faire jouer à son poste actuel. Ce n’est plus un ailier, et Lyon le faisait jouer en ailier. Il n’a jamais vraiment eu sa chance au poste où il performe en équipe de Suisse ou, à un moment, à Stoke City. Le plus gros problème, il est là», a ainsi estimé notre journaliste Michaël Bugnon.
Même son de cloche du côté de Tim Guillemin. «Un échec ? C’est exactement ça. Lors de la première conférence de presse de Peter Bosz (l’entraîneur de l’OL), il a dit : ‹On a un joueur de couloir, qui pourra éventuellement dépanner dans l’axe›. C’était déjà fini», a reconnu le rédacteur en chef de «La Région».
Au-delà du positionnement sur le terrain de Shaqiri, le rôle de ce dernier dans un club a également suscité des interrogations. L’international suisse de 30 ans a-t-il encore les capacités de tenir une place importante dans une équipe ou est-il désormais cantonné à un rôle de joker comme à Liverpool ?
Pour Tim Guillemin, «XS» est en effet plus apte à jouer les seconds couteaux dans une formation d’envergure. «Pour moi, Shaqiri aurait été typiquement un joueur pour le Paris Saint-Germain pour rentrer 5 ou 10 minutes par match, comme il le faisait à Liverpool. C’est un joueur comme ça. Ce qu’il faisait à Liverpool, pour moi, c’était l’idéal pour lui», a-t-il expliqué.
«L’étiquette du petit Suisse, on ne l’enlèvera pas»
De son côté, Carlos Varela s’est montré plus critique sur le choix de Shaqiri, pointant du doigt notamment l’image d’un footballeur helvétique dans le championnat français. «Pour moi, il allait droit dans le mur. C’est la pire destination pour les Suisses. L’étiquette du petit Suisse, on ne l’enlèvera pas. Et moi je dis que Shaqiri n’avait même pas le niveau pour la Ligue 1», a considéré l’ancien milieu de terrain.
Avant de rejoindre les propos de Tim Guillemin : «Paris était peut-être le seul club où il pouvait aller parce que c’est un peu le cirque : les joueurs sont au-dessus de l’entraîneur, il n’y a pas besoin d’être performant semaine après semaine, tu peux aller à Las Vegas et revenir, etc. Là, il aurait pu et il a le talent pour faire ça. Mais dans les autres clubs, dont Lyon, on ne te laisse pas ne pas travailler 90 minutes un ou deux matches.»
«Shaqiri, on sait qu’il faut le caresser, le mettre en valeur et lui dire que l’on compte sur lui. Mais en France, il ne vont jamais de la vie lui dire ça, qu’il sera le sauveur. Il y a des autres artistes. Il n’a pas les compétences, ni la niaque pour montrer à tous qu’il sait jouer. Il va s’enfoncer», a encore estimé Varela.
Avec son transfert vers les Chicago Fire, Xherdan Shaqiri va donc tenter de relancer sa carrière en club en vue de la Coupe du monde en fin d’année. Mais trouvera-t-il cette fois-ci sa place en Major League Soccer (MLS) ? A suivre...