Vera Pauw, actuelle sélectionneuse de l'équipe dames d'Irlande, a affirmé avoir été violée et agressée sexuellement par trois hommes travaillant dans le football néerlandais quand elle était joueuse.
La Néerlandaise déplore que la fédération n'ait pas traité ces accusations correctement.
Ces révélations ont suscité les excuses de la fédération néerlandaise de football (KNVB), qui a jugé «inacceptable qu'elle n'ait pas pu bénéficier d'un environnement de travail sûr». Aujourd'hui âgée de 59 ans, Vera Pauw est considérée comme l'une des pionnières du football féminin aux Pays-Bas.
«Pendant 35 ans j'ai gardé cela secret pour le reste du monde, pour ma famille, pour mes coéquipières et mes joueuses», a-t-elle écrit dans un communiqué diffusé sur Twitter. «Même ceux qui sont les plus proches de moi ne sont pas au courant de ce viol commis par un important responsable dans le milieu du football quand j'étais une jeune joueuse. Plus tard, j'ai été la cible de deux autres agressions de la part d'autres hommes. Tous trois travaillaient dans le football néerlandais à l'époque», a-t-elle précisé.
«Je ne peux plus garder le silence»
«Seuls ceux en qui j'ai confiance savaient avant aujourd'hui les abus sexuels systématiques, les abus de pouvoir, les brimades, l'intimidation, l'isolement auxquels j'ai été confrontée comme joueuse et comme sélectionneuse dans le football néerlandais», a encore ajouté celle qui avait reçu une distinction honorifique de la KNVB en 2017.
«Ces dernières années, j'ai essayé de faire en sorte que cette affaire soit examinée de manière juste et équitable par les autorités du football néerlandaises mais sans succès. Certaines personnes préféraient ne pas ébruiter ce viol et ces agressions sexuelles plutôt que de m'apporter le soutien dont j'ai besoin pour parler de cette histoire», a ajouté la sélectionneuse. «Je ne peux plus garder le silence», a encore asséné Vera Pauw, qui a annoncé avoir porté plainte auprès de la police néerlandaise.
Un certain nombre d'erreurs
La KNVB a indiqué qu'elle avait été «très choquée par les évènements que nous a décrits Vera lors d'une discussion l'an dernier» et qu'elle avait alors confié une enquête à un organisme indépendant. Celle-ci a mis en lumière un certain nombre d'erreurs dans la manière dont les agressions subies par Vera Pauw ont été traitées et le fait que la fédération «n'avait pas réagi suffisamment rapidement aux premières alertes données par Pauw sur des comportements sexuels inappropriés en 2011».