Le président de la fédération haïtienne de football (FHF) est accusé de viols sur de jeunes joueuses. L'office de protection du citoyen (OPC) de Haïti a exigé samedi l'ouverture d'une enquête au sujet de Yves-Jean Bart, qui réfute ces allégations.
Dans une enquête, publiée jeudi, le journal britannique The Guardian affirme que des jeunes joueuses résidant au centre technique national ont subi des viols ou des agressions sexuelles au cours des cinq dernières années. Témoignant des pressions subies pour garder le silence, des victimes présumées révèlent dans le quotidien, sous couvert d'anonymat, qu'au moins deux joueuses mineures auraient avorté suite à des viols commis par M. Jean-Bart dans le complexe sportif, situé en périphérie de Port-au-Prince.
Dans un communiqué, l'OPC «demande aux instances concernées», notamment le ministère de la Jeunesse et des Sports et celui de la Justice, de diligenter «une enquête autour de ces allégations afin de faire la lumière sur cette question, qui peut éventuellement avoir de graves conséquences sur le football haïtien».
Dans un communiqué de la fédération publié samedi, «Monsieur Yves Jean-Bart réfute ces accusations d'abus sexuels et les place dans le contexte enclenché depuis 20 ans pour l'évincer de la présidence de la FHF». «Ces accusations mensongères sont aussi criminelles que les pratiques d'abus sexuel sur mineur», estime M. Jean-Bart qui indique avoir prévenu la FIFA ces accusations.