L'équipe de Suisse M21 retrouvera vendredi prochain le stade de la Tuilière avec l'espoir d'offrir un spectacle aussi enthousiasmant que le 8 octobre dernier face aux Pays-Bas. La sélection de Mauro Lustrinelli sera opposée au Pays de Galles dans le cadre du tour préliminaire de l'Euro 2023.
Avec cinq victoires et un nul, la Suisse occupe la tête de son groupe. La première place se jouera le 29 mars lors du match retour contre les Pays-Bas à Deventer. Une véritable finalissima dans la mesure où les deux équipes n'ont pas, pour l'instant, égaré d'autre point que les deux lâchés lors du nul 2-2 de la Tuilière. «Les Pays-Bas sont, à mes yeux, l'une des quatre meilleures équipes européennes du moment», souligne Mauro Lustrinelli pour signifier l'ampleur du défi qui attend ses joueurs.
Le moyen de ses ambitions
Si la Suisse devait laisser échapper la première place, tout ne serait toutefois pas perdu. Le meilleur deuxième des neuf groupes sera également qualifié directement alors que les huit autres s'affronteront en barrage pour désigner les quatre derniers participants à la phase finale qui se déroulera en Géorgie et en Roumanie. Classée aujourd'hui 13e nation européenne après n'avoir occupé que le 26e rang en janvier 2019, la Suisse a largement les moyens de ses ambitions. On rappellera qu'elle avait rejoué l'an dernier en Slovénie une phase finale de l'Euro après un long «tunnel» de dix ans.
«Nous nous efforçons de bâtir depuis plusieurs mois un véritable projet: mission 21 avec l'objectif de gagner, bien sûr, mais aussi de forger une véritable identification autour de cette équipe, de bien souligner aussi les valeurs du football suisse, explique Mauro Lustrinelli. Deux tiers de mes joueurs sont des doubles nationaux. Les notions d'esprit de groupe, d'identité et de socle commun sont fondamentales.»
«Murat Yakin a été très clair»
L'automne dernier, l'équipe de Suisse M21 avait promu deux joueurs en équipe A, Noah Okafor et Kastriot Imeri. «Et pas pour faire de la figuration. Ils ont tous les deux joué contre l'Italie à Rome, précise Mauro Lustrinelli. Murat Yakin a été très clair: les portes de l'équipe A sont ouvertes pour tout le monde. Voir Okafor et Imeri affronter l'Italie est une immense source de motivation pour tous mes joueurs. Chacun sait désormais qu'il peut avoir sa chance.»
Les trois prochains élus pourraient être, pourquoi pas, Becir Omeragic, Leonidas Stergiou et Fabian Rieder. «Ils sont tous les trois nés en 2002 et donc susceptibles aussi de disputer la prochaine campagne des M21, souligne Mauro Lustrinelli. Malgré leur jeunesse, ces trois joueurs possèdent un vécu précieux.
«Omeragic et Stergiou jouent depuis un certain temps en Super League alors que Rieder a goûté cette saison au parfum de la Ligue des Champions, poursuit leur entraîneur. A l'exception de Gabriel Barès qui doit encore faire son trou à Montpellier, tous les joueurs qui seront appelés pour les deux prochains matches bénéficient vraiment d'un véritable temps de jeu.»
En quatre ans à la tête de cette sélection, Mauro Lustrinelli mesure pleinement les progrès accomplis. Et l'engouement naissant autour de sa sélection de la part du public. «C'est vrai, il y avait eu une belle ambiance contre les Pays-Bas, avoue-t-il. J'espère que le public vaudois sera à nouveau derrière l'équipe le 25 mars contre le Pays-de-Galles.»