A minuit trente-deux, Genève-Servette s'est imposé 3-2 contre Lugano au cours de la troisième prolongation. Les Genevois mènent désormais 2-1 dans leur quart de finale des play-off.
Bienne n'a pour sa part pas pu s'envoler dans sa série contre Berne. Les joueurs de la capitale se sont imposés 5-3 dans le Seeland et reviennent à 1-2 dans la série.
Le héros de ce match sans fin - le deuxième le plus long de la National League - entre Genevois et Luganais fut Marc-Antoine Pouliot, qui a inscrit le but de la victoire à la 115e minute d'une déviation suite à un tir puissant de Tanner Richard. Les Servettiens évoluaient alors en supériorité numérique, après une pénalité sévère infligée à Marco Müller.
Rien ne semble plus marcher dans les rangs des Genevois, qui possédaient la meilleure attaque de la qualification avec un power-play à des hauteurs himalayennes. Les coéquipiers de Filppula ont pourtant largement dominé aux tirs (33-13 dans le temps réglementaire) mais ils n'ont pu tromper l'excellent portier Mikko Koskinen qu'à deux reprises en 60 minutes.
Et leur jeu en supériorité numérique n'a ressemblé à rien. Même quand ils ont joué à 5 contre 3 pendant 1'45'' en première période, ils n'ont pas inquiété Koskinen. Le Finlandais Sami Vatanen a quand même pu ouvrir le score lors du retour d'un des deux punis à la 17e. Seulement 68 secondes plus tard, Daniel Carr abusait Gauthier Descloux pour son troisième but en trois matches contre les Genevois.
La situation s'est même aggravée quand Kris Bennett a donné l'avantage aux Tessinois, privé de leur topscorer Granlund, malade, sur le 2e tir cadré du deuxième tiers-temps des Luganais à la 36e minute ! Malgré un jeu souvent brouillon - Henrik Tömmernes de retour de maladie semblait loin de sa meilleure forme, plus de 52 minutes de jeu tout de même !- les Servettiens ont arraché la prolongation à 1'19'' de la troisième sirène sur un rebond heureux via la canne de Filppula et la jambe de Teemu Hartikainen.
DiDomenico ne bouge pas une oreille
Dans un match plein de rebondissements, les joueurs du SCB ont réussi à faire doute la belle machine seelandaise. Mais tout ne fut pas facile pour les hommes de l'entraîneur Toni Söderholm. Même s'ils ont dominé la première période, ils ont été surpris par un but de Mike Künzle, bien servi en l'occurrence par un rebond concédé par le porter Philip Wütrich dès le début de la deuxième période (22e).
Le gardien du SCB demeure une énigme dans ces play-off. Il fonctionne sur courant alternatif. Il a concédé un but invraisemblable sur un tir sans impact de Gaëtan Haas sur le 3-3 (45e). Mais le portier de la capitale est également capable de sortir des arrêts déterminants comme son «big save» face à Rajala à la 47e.
Finalement, les joueurs de la capitale ont réussi à passer au-dessus du raté de leur portier pour s'imposer grâce à un but de Dominik Kahun (3-4/49e). Les coéquipiers de Romain Loeffel n'ont, en revanche, pas su profiter de la pénalité de match infligée à Mike Künzle pour une vilaine charge dans le dos de Goloubef (52e). C'est Simon Moser qui a assuré le succès de ses couleurs dans la cage vide lors de la dernière minute de jeu.
Pour ce troisième acte, les Seelandais étaient privés de leur portier Harri Säteri, libéré pour la naissance d'un enfant le matin même. Son substitut Jeroen van Pottelberghe n'a pas apporté la même sérénité dans l'arrière-garde biennoise.
Auteur d'un comportement déplorable jeudi à Berne, Chris DiDomenico a cette fois choisi de jouer au lieu de pourrir le match. Le Canadien n'a pas bougé une oreille. Ses qualités de hockeyeur ont dès lors été précieuses pour ses coéquipiers comme sur le but du 3-4 de Kahun.