Janis Moser «Ce n'est pas ce à quoi tu t'attends quand tu joues en NHL»

sfy, ats

21.11.2023 - 11:32

Le défenseur bernois Janis Moser (23 ans) fait partie des piliers des Arizona Coyotes malgré son jeune âge. Son énorme et rapide développement s'explique notamment par une attitude positive.

Janis Moser fait partie des piliers des Arizona Coyotes.
Janis Moser fait partie des piliers des Arizona Coyotes.
IMAGO/USA TODAY Network

Keystone-SDA, sfy, ats

Moser est en effet du genre à voir toujours le verre à moitié plein. Drafté par les Coyotes en été 2021 en 60e position, il a débuté en NHL à peine cinq mois plus tard, le 15 décembre. Son club ne correspond pas vraiment au glamour généralement assorti avec la NHL, considérée comme le meilleur championnat de la planète.

Fondée en 1972 en tant que Winnipeg Jets, la franchise a déménagé en 1996 à Phoenix, dans une région sans aucune tradition de hockey. Elle s'est appelée Phoenix Coyotes jusqu'en 2014 avant de prendre son nom actuel.

L'équipe possède une valeur théorique de 675 millions de dollars, ce qui est de loin la plus faible de la Ligue. Les Columbus Blue Jackets, avant-derniers de cette hiérarchie financière, sont estimés à 880 millions. C'est loin des Toronto Maple Leafs, qui mènent la liste avec une valeur de 2,65 milliards de dollars.

Succès sportif absent

Les Coyotes sont la plupart du temps déficitaires, et le succès sportif est aussi absent. Lors des onze dernières saisons, ils n'ont ainsi atteint les play-off qu'une fois, en 2019/20. Depuis 1996, ils ont réussi à disputer les séries finales à neuf reprises et ont été éliminés en 8es de finale chaque fois, sauf en 2012 où ils ont atteint les demi-finales.

«Evidemment, ce serait plus cool de gagner davantage de matches», dit Moser dans un entretien avec Keystone-ATS Sport. Mais pour son développement personnel, il se trouve dans un environnement idéal. «Je peux beaucoup jouer», se réjouit-il.

Dans trois des quatre dernières rencontres, le Suisse a ainsi été sur la glace durant plus de 23 minutes et a été aligné tant en supériorité qu'en infériorité numérique. «Se fixer l'objectif de construire une certaine culture de la performance peut être extrêmement passionnant», ajoute le défenseur, qui apprécie par ailleurs le climat chaud qui règne en Arizona, où la pluie est très rare,

Davantage de plaisir

Depuis la saison dernière, Arizona ne dispute plus ses matches à domicile dans une patinoire digne de la NHL, mais dans une halle polyvalente contenant au maximum 4600 spectateurs. Mais Moser en retient du positif. «Ce n'est pas ce à quoi tu t'attends quand tu joues en NHL. Mais cela permet de bien mieux entendre les fans que dans l'ancienne enceinte, dans laquelle il y avait souvent beaucoup de places vides. Dès lors, il y a davantage de plaisir.»

Moser avait débuté en National League avec Bienne le 26 janvier 2018, à seulement 17 ans. Son ascension a été très rapide puisqu'il a disputé les premiers de ses quatre Mondiaux en 2019. Et il était capitaine de Bienne lors de sa dernière saison en Suisse, en 2020/21

Le défenseur est quelqu'un qui a soif d'apprendre, qui pose des questions. L'une de ses grandes qualités est la lecture du jeu. Selon lui, il doit encore s'améliorer au niveau de la force même s'il a déjà pris du muscle, notamment grâce à un conseiller en alimentation. Il pèse 85 kg pour une taille de 1m85 et n'est donc plus très éloigné d'un poids idéal recherché de 87 ou 88 kg, afin de mieux pouvoir repousser les adversaires devant le but de son équipe.

Du bateau pour se détendre

Pour s'aérer l'esprit et se détendre, le Suisse aime passer du temps sur l'eau. Il a obtenu le permis pour conduire des bateaux et s'est acheté ensuite une petite embarcation. «Profiter d'avoir du bon temps avec quelques amis me donne de l'énergie. Un beau coucher de soleil rend le tout parfait», explique Moser, qui est très croyant et qui prie avant chaque match.

Mais les prières n'ont pas été entendues lors du quart de finale des Mondiaux perdu au printemps contre l'Allemagne (3-1). Cette défaite continue d'être inexplicable pour le défenseur des Coyotes. «J'ai le sentiment que nous étions auparavant proches de la perfection. Cela doit presque être un problème mental. Sinon, qu'est-ce que cela pourrait être d'autre?»