Gaëtan Haas «Cela a été une bombe à retardement dans le vestiaire»

jfd, ats

5.3.2024 - 15:01

Proche d'une fin de saison prématurée, le HC Bienne s'est qualifié lundi à Genève (victoire 2-1) pour le play-in où il affrontera de nouveau les Aigles jeudi et samedi. Mais pour atteindre les play-off, il faudra jouer quatre matches.

le HC Bienne de Gaëtan Haas s'est qualifié lundi à Genève (victoire 2-1) pour le play-in.
le HC Bienne de Gaëtan Haas s'est qualifié lundi à Genève (victoire 2-1) pour le play-in.
ats

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Il y avait des sourires et des petites taquineries côté biennois lundi soir dans les couloirs des Vernets. Parce que les Seelandais ont su prolonger le plaisir. «On va dire que sur les trois derniers matches de la saison régulière, on a eu l'occasion de plus ou moins sauver la saison, avance le capitaine Gaëtan Haas. Surtout pour les supporters, parce que c'est incroyable le nombre de fois où on a eu des guichets fermés avec le hockey qu'on proposait cette année.»

Le numéro 92 biennois met en avant les tripes de ses coéquipiers qui ont su se lever en cette fin d'hiver. «Cela fait aussi plaisir de recevoir quelque chose en retour, parce que tout le monde s'est donné cette saison, poursuit-il. Il y a souvent des moments où ça ne voulait pas, où la réussite de l'année passée n'était pas là. Et là sur les trois derniers matches, on a un peu reçu quelque chose en retour.»

Retour à un style connu

Quand on lui demande s'il a retrouvé du plaisir sur la glace depuis l'éviction de Petri Matikainen il y a un peu plus d'une semaine, Gaëtan Haas rembobine le film jusqu'à la saison passée: «Je dirais qu'il y a eu beaucoup d'histoires cette saison. A tous les niveaux. Que ce soit au niveau des joueurs, des contrats, du coaching staff... il y a eu beaucoup après la défaite en finale. Je pense que ça a été une bombe à retardement dans le vestiaire. On s'est accroché, parce qu'au début de saison, on était bien derrière. On a fait un sacré retour à un certain moment, mais on a vu qu'il manquait quelque chose sur la fin.»

A l'heure de trouver un remplaçant à Matikainen, le directeur sportif Martin Steinegger a pris ses responsabilités en acceptant la casquette de coach avec Anders Olsson comme assistant. Une forme de retour aux sources, à entendre Gaëtan Haas: «C'est le retour de gens que tout le vestiaire connaît. Je pense qu'ils ont amené beaucoup de positivité et un peu aussi un style d'entraînement qui ressemblait à celui de la saison passée. Ce qui fait que le groupe a été vite accroché. Et ce que j'ai envie de dire à la fin, c'est qu'on a fait un énorme pas en avant cette dernière semaine. Parce qu'on on s'est battu les uns pour les autres, ce qui manquait à certains matches.»

Fatigue mentale

Qualifié comme Genève pour la Champions League, Bienne a eu un été plus court que les autres formations de National League. De quoi expliquer un manque de fraîcheur tout au long de l'exercice. «Au-delà de la fraîcheur physique, je pense aussi à la fraîcheur mentale, analyse le capitaine seelandais. Tu finis très tard ton championnat. L'été arrive très tôt et c'est presque plus intensif que d'habitude, parce que tout le monde t'attend. Et si on regarde le classement, on voit que les équipes qui étaient à nos places sont tout devant cette année, donc il y a quelque chose, même si ce n'est pas que ça et je ne vais pas refaire toute l'histoire. On est où on est et on a une chance de continuer la saison. Donc on doit continuer à prendre les matches les uns après les autres.»

Cette qualification «par les poils» peut être un acte fondateur, le Biennois en est convaincu: «Je ne sais plus avec qui j'ai eu cette discussion, mais on se disait que ça serait une belle histoire pour finir. Tu te bats toute la saison, rien ne fonctionne et en fin de compte, tu te qualifies sur le dernier match. On verra où l'avenir nous mène.»

Une formule pas très fair?

Le play-in contre Genève se jouera donc jeudi et samedi en matches aller-retour, mais les scores n'auront aucune importance dans le sens où une victoire 3-0 et une défaite 1-0 au retour feront qu'il faudra de toute façon jouer des prolongations samedi soir à Bienne au cas où chacune des deux équipes s'imposerait.

Pas de quoi faire paniquer Gaëtan Haas. «Cela change maintenant depuis quelques années, confie-t-il. Il faut jouer quatre matches dans notre cas si on veut aller en play-off, alors que la saison passée c'était un best-of 3. Mais si on jouait des play-off normaux, on ne serait pas là. Concernant le fait que les scores ne comptent pas en cas d'égalité, je n'ai même pas envie de me prononcer là-dessus. On a bien vu que nous les joueurs n'avons pas souvent énormément à dire malgré la SIHPU (red: l'association des joueurs). Je pense que ce qu'il faudrait, c'est qu'on prenne un petit peu plus de pouvoir là au milieu dans les prochaines années. Mais pour l'instant, ce sont les clubs qui choisissent et nous on suit les directives.»