Hockey Hockey : l'équipe de Suisse doit marquer les esprits

Après une Deutschland Cup peu engageante, la Suisse aborde son deuxième tournoi pré-olympique à Viège. Elle affronte la Lettonie jeudi et la Slovaquie vendredi (19h45).

Les sélectionneurs apprécient les joueurs capables de s'adapter selon les conditions. Il en va de même pour les organisateurs. Car avec le variant Omicron, ce satané Covid a décidé de rejouer son agaçant rôle de tête d'affiche. Invitée pour ce tournoi valaisan, la Norvège a dû renoncer en raison de la situation sanitaire dans le pays. Et du coup, il a fallu passer en «Krisenmodus» avec agilité pour garantir deux matches pour chaque équipe.

«Tout semble si simple, déclare le directeur des équipes nationales Lars Weibel lors d'un entretien avec l'agence Keystone-ATS. Vous ne pouvez cependant pas vous imaginer tout ce qui s'est passé en coulisses. Il a fallu être habile dans les négociations.» La Suisse aurait souhaité jouer mercredi, mais le match de foot YB-Bâle retransmis à la TV n'a pas permis cette rocade en raison de la teneur des contrats.

La NHL s'interroge

Mais si Lars Weibel est soulagé que le tournoi viégeois ait pu être maintenu, il doit suer à grosses gouttes en voyant la situation se dégrader en Amérique du nord. Cela signifie que la présence de la NHL en Chine n'est pour l'heure pas assurée.

Ce qui rend le rassemblement de décembre encore plus important pour le staff. Car sans les joueurs de NHL, il va falloir constituer une équipe dans la veine de ce qui avait été imaginé pour Pyeongchang en 2018. Avec l'ambition de faire mieux qu'une élimination en huitièmes de finale contre l'Allemagne.

«Nous espérons y voir plus clair vendredi soir en ce qui concerne l'équipe pour Pékin», explique le sélectionneur Patrick Fischer, qui ne se focalisera pas que sur les aspects techniques ou le nombre de points pour faire son choix. Même son de cloche chez Lars Weibel: «Le courage, la détermination à terminer une mise en échec et à bloquer des tirs sont des aspects tout aussi importants, si ce n'est plus, que les capacités techniques et l'aisance tactique.»

A Krefeld en novembre, Fischer avait envie d'implanter des sorties de zone plus en contrôle. Le Zougois a revu sa copie pour ce rassemblement en revenant aux bases et à ce qui a fonctionné en mai à Riga lors du Championnat du monde. «Des sorties de zone mieux contrôlées nécessitent beaucoup de temps pour trouver le bon timing, esquisse «Fischi». Un temps que nous n'avons tout simplement pas vu le peu d'entraînements. L'objectif est de retrouver plus de rythme.»

Mouiller le maillot

Au niveau du contingent, Fischer pourra compter sur ses deux portiers titulaires Genoni et Berra. En défense, la Lausannois Fabian Heldner devra solidifier sa présence après avoir été du voyage en Lettonie. Bon avec Lugano et en pleine possession de ses moyens, Romain Loeffel fera tout pour être du voyage. Il se souvient que lors du dernier tournoi à Viège il avait enfilé quatre goals à la Russie.

En attaque, Christoph Bertschy, Gaëtan Haas et Tristan Scherwey font partie des évidences. Denis Malgin devra se montrer bon dans les deux sens de la patinoire, mais sa vista ne peut être ignorée, surtout si les joueurs de NHL ne sont pas du voyage. Killian Mottet, appelé après une défection, a une chance de se mettre en lumière. Mais la concurrence est rude. Son coéquipier Samuel Walser et le Lausannois Damien Riat doivent eux aussi profiter de ces deux matches.