Auteur d'un début de saison en deçà des attentes, Christoph Bertschy a connu une semaine faste. Buteur en prolongation mardi dernier, le Fribourgeois a inscrit un doublé permettant à Lausanne de battre une nouvelle fois Ambri 3-2.
Il ne dira pas qu'il traversait une mauvaise passe, mais Christoph Bertschy ne tournait pas au régime escompté. ALors de le voir allumer la lampe à trois reprises en deux matches a quelque chose de rassurant. «Le début de saison n'était peut-être pas celui que l'on attendait au niveau des points, mais je me sentais bien parce que je faisais pas mal de choses justes comme gagner mes duels, remarque le numéro 22 des Lions. Ca fait du bien d'aider l'équipe comme ça. Mais ça ne fait que deux matches où je marque et pas dix.»
Il n'empêche, on sent les Lausannois mieux dans leurs patins qu'à la fin de l'ère Ville Peltonen. «Peut-être que si l'on compare à l'année passée, on aurait perdu ce match ou on aurait encaissé un but vers la fin, précise le Fribourgeois. Là on gagne des matches en prolongation, on s'impose avec un but d'écart, c'est vrai que ça donne de la confiance à l'équipe.» Une explication à ce changement de mentalité? «On joue juste dur jusqu'à la fin. On n'a pas peur de perdre. C'était un peu le cas l'année passée. C'est d'ailleurs un peu le système du coach en forecheckant et en mettant de la pression. Il nous dit toujours qu'on doit prendre le jeu contre nous en mettant de la pression sur l'adversaire en ne leur donnant pas de temps. Comme je suis un joueur rapide, ça me convient bien.»
L'incertitude liée à la pandémie et aux limitations imposeées par les cantons affecte-t-il les joueurs? «On se concentre sur les matches. Le prochain, c'est dimanche en Coupe contre Bienne et on va tout donner. Après on se concentrera sur la rencontre de mardi contre Lugano et on verra après pour la suite. C'est pas simple, mais c'est notre job. On doit le faire. De temps en temps tu réfléchis à ce qui se passe et tu regardes les communiqués des autorités, mais une fois sur la glace tu essaies de tout oublier et de jouer pour tes coéquipiers.»
Habitué de la sélection de Patrick Fischer, Christoph Bertschy ne verra sans doute pas l'équipe nationale en 2020. Un crève-coeur? «C'est quand même dommage. Chacun adore jouer pour la Suisse et porter le maillot avec le drapeau sur la poitrine. Mais c'est pas notre décision, on ne peut rien y faire.»