Deux matches et deux victoires pour la Suisse au Mondial à Riga. Après avoir battu la Tchéquie 5-2 samedi, les joueurs de Patrick Fischer ont dominé le Danemark de Heinz Ehlers 1-0.
Pour avancer dans un Championnat du monde, il faut savoir s'adapter. Brillants et joueurs face à des Tchèques qui n'ont pas fermé le jeu, les Suisses ont pu se régaler en ouverture. Face aux Danois de Heinz Ehlers, il a fallu sortir le marteau-piqueur pour briser le mur mis en place par l'ancien entraîneur de Langnau et de Lausanne.
Par bonheur, la Suisse a pu ouvrir le score rapidement grâce à Timo Meier (14e). Il n'est bien entendu pas l'heure de se lancer dans de grandes hypothèses ni de longues théories sur le futur de cette équipe durant ce tournoi mondial, mais ce qui est sûr c'est que le binôme Hischier-Meier répond aux attentes. Les deux attaquants NHL ont justifié leur pedigree. Hischier a cette faculté à trouver des passes qui surprennent les adversaires, tandis que Meier prouve shift après shift ce que c'est qu'un attaquant dominant de la meilleure ligue du monde. Son tir des poignets en lucarne a mis tout le monde d'accord.
Le buffle de San Jose en est à trois buts en deux parties, mais son apport ne se limite pas qu'à ça. Ses presque 100 kilos lui permettent également de faire le ménage et de protéger son puck. On se souvient que c'est lui qui avait inscrit le 2-1 de la Suisse en finale à Copenhague. Trois ans plus tard, l'Appenzellois prend de plus en plus de place sur la glace et assume son rôle de leader.
Danemark : 4 tirs!
Brillant face aux Tchèques avec un doublé, Grégory Hofmann s'est encore illustré avec cette fois un brin de réussite en moins. Fort de sa vitesse de patinage, le Jurassien bernois s'est procuré plusieurs excellentes chances de but. "On a mis du trafic devant le but, mais on devra faire plus, a relevé l'attaquant zougois au micro de la RTS. L'essentiel c'est qu'on prend les trois points. On doit être encore meilleur à 5 contre 5 pour marquer des buts et avoir l'instinct de tueur, mais on a fait le job. On va maintenant profiter du repos demain lundi et se préparer pour affronter la Suède mardi. Comme ils ont perdu leurs deux premiers matches, ils vont arriver très fort et on devra être attentif sur les détails."
Le plan de match de Heinz Ehlers était clair: offrir le moins d'espaces aux Suisses et espérer tenir un score serré le plus longtemps possible. Ce plan, forcément plus destructif que constructif, n'a de bonnes chances d'aboutir que si le gardien fait une énorme part du travail. Sebastian Dahm a fait un travail de premier ordre en repoussant les nombreuses tentatives helvétiques. Il a maintenu son équipe dans le match en frustrant les Suisses, à l'image du face-à-face avec Philipp Kurashev à la 55e. En danois, barrage se dit dam, tout un symbole.
Pour se rendre compte de la physionomie de la rencontre, il suffit de jeter un coup d'oeil aux statistiques des tirs avec un avantage de 30-4 (!) en faveur des hommes de Patrick Fischer. Les Danois n'ont donc mis Reto Berra à contribution qu'à quatre reprises! Il semblerait d'ailleurs que ce soit là un nouveau record négatif pour un match d'un Championnat du monde. La précédente marque était de sept tirs. Mais la Suisse a parfaitement géré la fin de la partie sans tomber dans un piège qu'aurait été une prolongation.
Six points en deux matches, une défense qui tient la route, un jeu de puissance efficace avec des buteurs au rendez-vous, de quoi voir venir avant d'affronter le Tre Kronor mardi. Mais attention, parce que la Suède n'a pas le droit à l'erreur. Car même si la compétition n'est peut-être pas aussi relevée que d'habitude, commencer le Championnat du monde par trois défaites ferait tâche - et date - au pays d'Henrik Tömmernes.