Le Conseil fédéral avait annoncé, par la voix de la ministre en charge des sports Viola Amherd, pouvoir octroyer des prêts aux clubs de foot et de hockey qui en feraient la demande. Lausanne n'utilisera pas cette voie-là.
«Pour moi, c'est un effet d'annonce de la part du Conseil fédéral, ce n'est vraiment pas une aide pour le sport», a asséné le président du LHC, Patrick de Preux, lors de la conférence de presse annonçant la reprise du club par trois nouveaux propriétaires. «Sans Petr, Zdenek et Gregory, on serait dans une situation très difficile», poursuit le directeur général Sacha Weibel.
Patrick de Preux a tenu à être clair sur les intentions du triumvirat: «Ils n'ont pas acheté un jouet pour s'amuser. Leur but, c'est de rendre le club pérenne. Mais je tiens à ajouter que nous allons avoir besoin de tout le monde, et notamment du CSM (Centre Sportif de Malley) et des autorités locales»
Locataire de la patinoire, le club a logiquement des factures à payer. S'ajoute à cela le remboursement annuel de la structure provisoire baptisée Malley 2.0. Les dirigeants pensaient avoir trouvé une solution, mais ils n'ont en l'état aucune certitude. «On doit se réorganiser financièrement», a précisé Patrick de Preux.
"On veut se montrer digne de confiance"
Le club n'a pas encore commencé la campagne pour les abonnements en raison de la situation floue qui prédomine alors que la pandémie de COVID-19 n'est pas terminée. «On a besoin de la communauté, a martelé Sacha Weibel à plusieurs reprises. On veut se montrer digne de leur confiance.» Le club a ajouté que les abonnés, contraints de suivre le dernier match contre Berne devant leur télévision à cause du huis clos, ne s'étaient pas manifestés pour un remboursement.
Les origines russes de Gregory Finger, en plus de ses passeports suisse et américain, et la présence des Tchèques Zdenek Bakala et Petr Svoboda ont amené certains à penser à un avenir du club lémanique en KHL, la ligue professionnelle russe. «Non», a fermement répondu Sacha Weibel quant à cette éventualité. «La National League est un superbe produit», a-t-il ajouté. De quoi couper court aux rumeurs.
Concernant la créance de 900'000 francs évoquée par le site watson.ch, Patrick de Preux a expliqué qu'il s'agissait d'un litige avec le représentant de l'ancien entraîneur Ville Peltonen, débarqué fin février malgré la signature une toute fraîche prolongation de contrat de deux ans. «On est un peu surpris par la méthode, a relevé le président. On va traiter cela juridiquement et cela ne met pas en péril le club. Nous allons respecter les contrats signés.»
