L'équipe de Suisse lance ce mercredi sa préparation pour le Championnat du monde en Finlande. La sélection dirigée par Patrick Fischer affrontera la France vendredi à Megève et dimanche à Bâle.
Les Suisses aimeraient bien renouveler l'expérience de 2018. Lorsqu'ils avaient gagné la médaille d'argent au Championnat du monde après une campagne olympique ratée. Certes, ils ont atteint les quarts de finale en février à Pékin, mais ils ont tout de même perdu quatre de leurs cinq matches. Depuis les JO, les exigences ont augmenté et les demi-finales sont désormais le but tant au Mondial qu'aux Jeux.
Dans la capitale chinoise, le rendement offensif à cinq contre cinq était le principal problème – le jeu de puissance fonctionnait très bien avec une quote de 31,25 %. «Nous avons joué en partie trop lentement et perdu beaucoup de temps dans les transitions», relève Fischer dans une interview avec Keystone-ATS. Pourtant la transition rapide faisait avant la grande force de la Suisse.
«C'est ce que nous devons corriger au plus vite, poursuit Fischer. Il convient d'utiliser notre avantage au patinage pour aller rapidement dans la zone de danger et nous imposer là.» Le coach national n'était également pas satisfait du fore-checking à Pékin quand il s'agissait de pousser l'adversaire à commettre des fautes.
Avec des renforts de NHL, mais qui?
Le Zougois ne veut faire de reproche à personne, mais il ne ressent plus la faim habituelle chez ses joueurs. C'est pourquoi il veut et il doit donner un nouveau visage à son équipe, comme a exigé par le directeur des équipes nationales Lars Weibel en vue du Championnat du monde 2026, qui ne devrait pas échapper à la Suisse. «Nous avons besoin d'une nouvelle énergie», précise Fischer. En même temps, il se montre clair «que nous avons quatre ans pour construire quelque chose. Nous aurons une très bonne équipe à Helsinki.» Simon Moser (Berne) et Joël Vermin (Genève-Servette) présents à Pékin, mais ne figurent pas dans la première sélection de Fischer. Sont-ils les premiers signes des changements?
Pour briller au niveau mondial, il faut pouvoir compter une bonne colonie de joueurs évoluant en NHL. Fischer a rendu visite récemment avec Weibel à de nombreux joueurs outre-Atlantique. «La réputation du hockey suisse devient toujours meilleure, on le remarque quand on échange avec les managers généraux des clubs de NHL», souligne Fischer. Toutefois un ou plusieurs candidats peuvent être touchés et il faut d'abord obtenir l'accord de leur franchise avant d'envisager une participation au Championnat du monde. C'est pourquoi Fischer est prudent quand il s'agit d'évoquer des noms. Comme les play-off de NHL commenceront début mai, des joueurs pourront rejoindre l'équipe de Suisse au Mondial (13 au 29 mai) lorsqu'ils seront éliminés au premier tour.
Neuf matches amicaux au total
La sélection helvétique disputera neuf matches de préparation au total pour le Mondial. Après la France, il y a aura une double confrontation contre l'Allemagne et la Lettonie avant que la Suisse ne remplace la Russie aux Beijer Hockey Games. A Tampere et Stockholm, elle fera face à la Finlande, championne olympique, à la Suède et à la République tchèque. «Pour nous, il s'agit d'un méga honneur», lâche Fischer.
Contre la France, l'accent sera porté d'abord sur le propre jeu des Suisses. Fischer espère que ses joueurs passeront baucoup de temps dans la zone offensive pour pouvoir travailler de manière idéale le management du palet. Il est également très satisfait de pouvoir envisager une véritable préparation, la première depuis 2019. «Ces matches sont extrêmement importants pour notre équipe. Nous serons incroyablement bien préparés quand ça commencera», promet Fischer.