Samedi soir aux Vernets, Genève-Servette et Bienne s'affronteront pour désigner lequel des deux clubs aura droit à sa place dans le top 6 et lequel devra disputer les pré-play-off. Dans les rangs genevois, on se dit prêt au duel.
Un suspense intense, comme un avant-goût de play-off. Du résultat de cet affrontement entre Genève et Bienne va très vraisemblablement découler le top 6 du championnat de National League. Sans aller jusqu'à dire que la donne est simple et pour s'épargner des maux de crâne au fil des nombreuses hypothèses, Genève fera partie du top 6 s'il s'impose contre les Seelandais, peu importe la manière.
Pour rappel, les six premiers sont directement qualifiés pour les quarts de finale des play-off, tandis que les clubs 7 à 10 doivent disputer une série en best-of 3 pour définir les deux derniers participants. Le 7e affronte le 10e et le 8e se frotte au 9e.
Garder une dynamique positive
Jeudi soir à Lausanne, les Aigles ont démontré qu'ils étaient dans d'excellentes dispositions après avoir traversé quelques turbulences à l'occasion de leurs six rencontres précédentes. Solides défensivement devant un Gauthier Descloux efficace comme à l'accoutumée, les Grenat ont joué leur partition avec sérieux. Et hormis des pénalités sans conséquence en fin de partie, les joueurs de Pat Emond ont fait preuve d'une grande discipline.
Le coach québécois a su apprécier la performance de ses hommes à sa juste valeur après des semaines chaotiques. «Nous sommes maîtres de notre destin, donc on va en profiter pour faire un gros match samedi, a-t-il lâché en conquérant. Il faut que l'on garde le contrôle et que l'on soit bon dans les trois zones. A l'aube des play-off, on a envie de rentrer dans une dynamique positive.»
A la question de savoir s'il valait mieux finalement passer par les pré-play-off pour rester dans le rythme, le pilote du GSHC n'a pas voulu se laisser tenter: «Je préfère que l'on entre en play-off avec une semaine de préparation histoire de soigner certains petits bobos. Et aussi parce que l'objectif du début de saison, c'était une place dans le top 6.»
Pas besoin de se motiver
Pour le capitaine des Aigles Arnaud Jacquemet, la partie de samedi aura un vrai goût de play-off: «On a déjà vécu cette situation il y a deux ans lorsque l'on a dû se qualifier lors du dernier match contre Zurich sur notre glace. La différence c'est que la patinoire était pleine, mais la motivation sera la même. A ce moment-là de la saison, pas besoin d'avoir des spectateurs pour se motiver. Il faudra bien entrer dans le match, contrairement à la dernière visite seelandaise où nous étions menés 4-0. C'est l'équipe qui en voudra le plus qui sortira gagnante de ce duel.»
Rattrapé par le Covid, Bienne va donc débarquer au bout du Léman avec l'obligation de l'emporter. Les Seelandais n'auront eu que trois jours d'entraînement jeudi, vendredi et samedi. Pas idéal, mais pas désastreux non plus. En revanche, les trois joueurs touchés par le Covid (Rajala, Hügli et Hischier) ne seront pas de la partie. Les deux premiers pourront revenir contre Zoug lundi, alors que le grand frère de Nico ne pourra pas sortir de chez lui avant mercredi prochain, jour de l'acte I des pré-play-off. Dans le «Journal du Jura», le directeur sportif Martin Steinegger ne cherche pas d'excuses ni de la pitié de ses adversaires: «C'est pour connaître des soirées comme celle-là qu'un hockeyeur s'entraîne toute la saison.»