National League Genève - Bienne : le momentum a changé de camp

ATS

21.4.2023 - 15:48

Samedi aux Vernets se tiendra l'acte V de la finale de National League entre Genève et Bienne. En battant les Seelandais chez eux, le GSHC a effacé son break de retard pour revenir à 2-2 et reprendre l'ascendant psychologique.

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L'épilogue de la saison 2022/23 se rapproche. Comme l'a très bien dit Marc-Antoine Pouliot jeudi soir, les deux équipes vont désormais au-devant d'un best of 3. Genève dispose de l'avantage de la glace et reste sur un succès acquis hors de ses bases.

Les deux dernières victoires survenues à l'extérieur ont d'ailleurs mis en lumière la profondeur de l'effectif des deux formations et l'importance d'avoir quatre lignes capables de faire la différence. Après Yanick Stampfli dans les rangs seelandais lors de l'acte III à Genève, c'est Marc-Antoine Pouliot qui a joué les héros à Bienne jeudi soir avec son doublé. Les pedigrees ne sont pourtant pas tout à fait les mêmes entre un septième défenseur parfois reconverti en attaquant et un vétéran qui a roulé sa bosse en NHL.

Omartikainen où es-tu?

Ce qui est sûr en revanche, c'est que Genève peut s'estimer heureux de compter dans ses rangs des joueurs capables de se lever lorsque la situation l'exige. Et aussi de combler les vides laissés par les récentes sorties de Linus Omark et Teemu Hartikainen. Après son but lors de l'acte inaugural de cette finale, le sanglier finlandais s'est fait discret. Quant à son meilleur pote suédois, ses brillantes prestations face à Zoug en demi-finale semblent bien lointaines. En quatre parties, le numéro 67 ne compte qu'une passe décisive.

Mais en dépit d'un rendement de ses deux stars en deçà des attentes, Genève-Servette est plus que jamais dans la course au titre. Jeudi soir, Marc-Antoine Pouliot a frappé deux fois sur deux excellents jeux préparatoires d'Alessio Bertaggia, un garçon qui a eu toutes les peines du monde à se mettre dans le rythme cette saison. Arrivé de Lugano pour cinq ans, le Tessinois n'a inscrit que 4 points, dont un but, en 46 rencontres. En quinze matches de play-off, il a compilé trois assists.

Richard, facteur X

Et parmi les valeurs sûres côté grenat, il y a Daniel Winnik et Tanner Richard. Joueur fantasque, Richard présente le meilleur hockey de sa carrière. Jeudi soir, le 2-1 des Aigles intervient en infériorité numérique au terme d'un boulot phénoménal du joueur de centre aux racines canadiennes. En allant continuellement gêner la relance biennoise, Richard a pu récupérer le puck et le glisser à Winnik. Terriblement précieux dans ce genre de situation, le numéro 71 participe à la bonne tenue du box-play de Jan Cadieux. En neuf parties face à Zoug et Bienne, les Aigles n'ont capitulé que deux fois avec un homme de moins sur la glace.

Les situations spéciales seront d'ailleurs peut-être la clef de cette finale. Longtemps stérile, le power-play biennois a trouvé la faille jeudi soir. Celui de Genève, pourtant si puissant sur le papier, n'est pas aussi dévastateur qu'en saison régulière. Mais Jan Cadieux a suffisamment d'armes à disposition pour proposer quelque chose de cohérent.

Certains observateurs pensent que le vainqueur du match de samedi soulèvera la coupe de champion dès mardi. A voir qui aura le plus de sang-froid samedi soir.