La question de la participation de la Chine au tournoi masculin de hockey sur glace des JO 2022 de Pékin «se pose vraiment» au regard de son niveau sportif insuffisant, a expliqué lundi à l'afp le nouveau président de la Fédération internationale (IIHF), Luc Tardif.
«Cette question se pose vraiment, pour l'équipe masculine, pas pour l'équipe féminine, il va y avoir des matches de l'équipe de Chine qui seront surpervisés par un responsable de l'IIHF et une décision sera prise ensuite», a indiqué le Franco-Canadien, élu samedi à la tête de l'IIHF comme successeur du Fribourgeois René Fasel.
«Voir une équipe se faire battre 15-0, ce n'est bon pour personne, ni pour la Chine, ni pour le hockey sur glace», a-t-il estimé. Une décision sera prise «d'ici la fin du mois» d'octobre, a précisé celui qui dirige la Fédération française de hockey sur glace depuis 2006.
La Chine, qualifiée d'office pour les JO 2022 en tant que pays-hôte, occupe la 32e place du classement mondial, mais n'a pas disputé de matches depuis 2019. Elle doit affronter dans le groupe A du tournoi masculin le Canada, les Etats-Unis et l'Allemagne, des équipes qui devraient la dominer nettement.
«Si cela n'est pas possible pour la Chine, il faut un plan B et cela sera (décidé) par le 'ranking' avec la Norvège», a expliqué Luc Tardif. La Norvège est la première nation non qualifiée au ranking (11e), parmi celles qui ont terminé fin août 2e des trois tournois de qualification olympique (Norvège 11e, Belarus 14e, France 15e).
«En bonne voie»
En ce qui concerne la participation des meilleurs joueurs de la planète évoluant en NHL dont les stars Connor McDavid et Alex Ovechkin, le nouveau patron du hockey mondial estime que «c'est en bonne voie».
«Nous avons un accord de principe de la NHL, il faut maintenant finaliser avec l'association des joueurs de NHL et les autres parties prenantes. Le diable est dans les détails», a rappelé Luc Tardif, qui se veut toutefois optimiste. «Il y a une volonté partagée, tout le monde a envie» que les joueurs NHL puissent disputer les JO de Pékin.
La NHL a donné en effet son accord début septembre pour aménager une pause dans sa saison régulière du 3 au 22 février pour permettre aux joueurs de faire le voyage en Chine.
En 2018, pour les Jeux de Pyeongchang, en Corée du Sud, elle avait refusé de le faire, contrairement à l'habitude prise depuis 1998, estimant que la saison régulière en aurait été trop perturbée et qu'elle aurait tirer peu profit d'une compétition organisée sur le marché sud-coréen, jugée trop modeste.