Il y a 3 ans Il y a 3 ans, Hischier décrochait la première place de la draft en NHL

ATS

23.6.2020

Le 23 juin 2017, Nico Hischier écrivait l'histoire du hockey sur glace suisse en étant repêché au premier rang par les New Jersey Devils. A 21 ans, le Haut-Valaisan poursuit sa progression avec cette humilité qui le caractérise.

En 2017, Nico Hischier avait écrit l'une de plus belles pages de l'histoire du hockey suisse.
En 2017, Nico Hischier avait écrit l'une de plus belles pages de l'histoire du hockey suisse.
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Pour se rendre compte du talent de Nico Hischier, il faut remonter le temps. En janvier 2014 et alors qu'il venait à peine de souffler ses quinze bougies, le jeune homme avait eu droit à une page dans «Le Nouvelliste». Le talent du gamin de Naters y était abondamment vanté. Il faut dire qu'à cet âge, le centre des New Jersey Devils survolait les catégories de jeu M15 et M17 en ridiculisant les défenses avec des moyennes de quatre points par match.

Trois ans plus tard sur la scène du United Center de Chicago, le jeune Valaisan était le premier joueur à serrer la main du commissaire de la NHL, Gary Bettman, en tant que numéro un de la draft 2017. «Je suis ambitieux, bien sûr que je voulais être numéro un, se rappelle Hischier. Mais je n'aurais pas été très déçu si cela ne s'était pas fait. Je voulais faire partie d'une organisation qui voulait me mettre en avant, qui me voyait comme un membre d'une équipe. New Jersey m'a donné ce sentiment. Cela a rendu la chose encore plus spéciale.»

De premier tour à premier choix

Mais avant de pouvoir être considéré comme le premier prix du repêchage, Nico Hischier a dû faire ses preuves. De super talent en Suisse, le Haut-Valaisan a dû montrer au monde – il faut lire aux Nord-Américains – qu'il avait les aptitudes d'un premier choix. Et à son arrivée aux Mooseheads d'Halifax en Ligue de Hockey Junior du Québec à l'été 2016, le junior du CP Berne est labellisé joueur de première ronde. Ce n'est que lorsqu'ils le verront à l'oeuvre que les dépisteurs nord-américains se rendront compte de la véritable valeur du numéro 13.

De premier tour à top 10, puis top 5 et enfin top 2, Nico Hischier a gravi les échelons à vitesse V. Son excellent Championnat du monde M20 2016/17 avec 7 points en 5 matches avait fini de convaincre les éventuels sceptiques. Ses deux réussites en quarts de finale lors de la défaite 3-2 des hommes de Wohlwend et sa capacité à tirer vers le haut une équipe de Suisse moins talentueuse que d'autres escouades n'avaient pas échappé à l'oeil des scouts.

Ainsi au mois de juin ne subsistait plus que la question de l'ordre entre le Haut-Valaisan et le Canadien Nolan Patrick, autre centre favori des recruteurs. C'est finalement le manager général de l'époque Ray Shero qui a mis fin au débat en faisant d'Hischier le premier Suisse drafté en numéro un. Et alors qu'il sera longtemps comparé à Patrick, Hischier a pris quelques longueurs d'avance. Le joueur des Devils affiche 135 points en 209 rencontres de NHL, alors que le Canadien n'en compte que 61 en 145 parties.

Les pieds sur terre

Alors qu'il a profité de la pause forcée liée au COVID-19 pour faire son école de recrue à Macolin, Nico Hischier retrouve le calme bienvenu de la Suisse. Dans la banlieue de New York, le gamin de Naters s'est vite aperçu que les attentes placées en lui étaient grandes et que la machine médiatique new-yorkaise s'emballait comme nulle autre dans le monde. On se souvient que dès ses premiers pas à Newark, à peine descendu du jet privé affrété pour lui, Hischier a eu droit à une invitation des Red Bull de New York en MLS et à un sandwich personnalisé avec du fromage suisse... forcément.

«C'est arrivé si vite que j'ai mis du temps à réaliser, raconte-t-il. J'avais besoin de temps pour que tout finisse par se tasser. C'était une expérience que je n'oublierai jamais.» Pour que la famille en conserve un souvenir encore plus précis, la tante de Nico a fait un livre de photos. Et le jeune homme a la chair de poule à chaque fois qu'il y jette un coup d'oeil.

La tête sur les épaules et les pieds sur terre, Nico Hischier a franchi ces premiers obstacles avec aisance. «C'est là que mon caractère m'a été utile, note-t-il. Ce battage médiatique m'a également motivé, j'étais fier et reconnaissant pour tout.» Appliqué sur son jeu défensif, Hischier a formé un duo très intéressant avec Taylor Hall et les Devils se sont qualifiés pour les play-off. «Je voulais faire tout mon possible pour rejoindre l'équipe dès la première année», précise-t-il.

Bien conseillé par ses agents, Nico a signé une extension de sept ans avec les Devils pour un montant de 50,75 millions de dollars, ce qui donne une moyenne de 7,25 millions par saison. De quoi voir l'avenir le plus sereinement du monde tout en continuant d'écrire l'histoire du hockey helvétique.

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