Etrillé 7-1 par Fribourg, Genève-Servette a sombré corps et âme. Fribourg a égalé sa plus grande victoire face au GSHC après un 7-1 réussi aux Vernets le 19 octobre 2006.
«On n'est pas assez humble», explique l'entraîneur Jan Cadieux. Interview:
-Après le 6-1 encaissé à Lausanne, ce 7-1 à Fribourg. On peut parler d'une performance indigne, non?
«Je crois que c'est bien résumé. On encaisse treize buts et on en marque seulement deux. Il n'y a pas à aller chercher plus loin. On n'a pas joué à notre niveau, on n'a pas joué en équipe. Le score reflète la réalité.»
-Mais pourtant, on sait pertinemment que le staff a mis en garde les joueurs...
«On en a parlé avant Lausanne. On en a parlé après Lausanne. Mentalement on n'est pas encore prêt. C'est comme si la saison n'avait pas commencé mentalement. On fait trop d'erreurs et on les paie cash.»
-Où se situe le problème?
«C'est global. On a marqué cinq buts en quatre matches. Cela démontre qu'offensivement, on ne crée pas assez. On ne joue pas assez avec le puck et quand on l'a, on ne joue pas de manière humble.»
-Pendant la préparation, on pouvait craindre de voir des joueurs rassasiés après le titre. Or le message a été de dire qu'ils en voulaient encore plus.
«Dire les choses c'est bien, mais les assumer et les faire c'est mieux. Il va falloir passer aux actes, parce qu'à la fin ce sont eux qui comptent. Pour l'instant, ils ne sont pas là.»
-Comment préparer la venue d'Ajoie samedi soir aux Vernets?
«Il faut faire un reset. Il faut complètement oublier qu'on est champion de Suisse, parce que cela ne veut plus rien dire. Et même si c'est difficile après une telle soirée, on doit mettre ce match derrière. Il faut repartir de zéro en jouant plus simple. En quatre parties, on ne doit même pas avoir vingt tirs de moyenne par match, alors que la saison passée on était celle qui tirait le plus.»
-Vous avez dit aimer les deux premières minutes de la partie. C'est la seule chose positive à retirer de ce match?
«Au troisième tiers, j'ai vu une réaction, des joueurs qui ne se sont pas laissés aller. Cela signifie qu'il y avait une volonté de se battre.»