Battue de peu par la Russie en ouverture du tournoi olympique, l'équipe de Suisse va disputer deux matches en deux jours. Vendredi elle affronte la Tchéquie (9h40) et samedi le Danemark (14h10).
On ne va pas parler d'une sélection déjà au pied du mur, puisque ce tour préliminaire n'a rien d'éliminatoire et qu'une qualification directe pour les quarts est encore possible. Mais la Suisse sait que dans ce genre d'événement très ramassé au niveau du calendrier, il vaut mieux ne pas perdre de temps.
Et ne pas perdre de temps signifie trouver rapidement ses marques, inscrire des points pour gagner en confiance et construire un état d'esprit positif et conquérant.
Face aux Tchèques, il s'agira pour les Suisses d'être plus incisifs devant le but adverse. Cette fameuse litanie de la concrétisation que l'on a tendance à ressortir un peu trop souvent avec la sélection de Fischer depuis 2019. Parce qu'il est évident qu'il ne manque jamais grand-chose, mais c'est bien là, dans les détails, que se joue le hockey mondial.
Et parmi les détails, il va falloir améliorer les engagements. Les Suisses ont été clairement dominés dans ce secteur face aux Russes et les Tchèques ont mangé les Danois. Ceci dit, les joueurs de Heinz Ehlers ont réussi à piéger les Tchèques malgré leurs défaillances dans cet aspect du jeu.
Peut-être avec Malgin, mais sans Simion
Placé à l'isolement dès son arrivée sur le sol chinois, Denis Malgin est désormais apte au jeu. Il a pu s'entraîner un petit moment sur la glace de façon individuelle. Selon le protocole, il demeure «cas contact» et devra encore passer sept jours seul dans sa chambre. Mais il pourra prendre part aux entraînements et aux matches avec l'équipe de Suisse. On ne sait pas encore si Patrick Fischer va le lancer immédiatement dans le bain après ces jours de pause forcée.
Contrairement au Zurichois, Dario Simion, lui aussi positif au covid en arrivant, ne sera pas de la partie contre les Tchèques. Si Malgin joue, il devrait prendre place au centre du deuxième bloc avec Andrighetto et Hollenstein. Selon les derniers échos, Untersander évoluera avec Frick et Fora avec Alatalo. Autre changement notable, l'apparition de Calvin Thürkauf sur le jeu de puissance en lieu et place de Joël Vermin. Etonnant toutefois de ne pas retrouver Killian Mottet, pourtant très habile dans l'exercice en championnat.
Face à la bande à Cervenka, on attend aussi du mieux à 5 contre 5. On souhaite également voir un meilleur travail défensif de la première ligne emmenée par Enzo Corvi. Espérons par ailleurs que Grégory Hofmann, atout numéro un de la Suisse sur le plan offensif, joue un petit peu moins, lui qui a évolué pendant 22'26 contre les Russes.
Battus par les Danois, les Tchèques auront à coeur de «se venger». Patrick Fischer et ses hommes vont bien entendu se méfier de cette formation et en particulier de la ligne des «Suisses», Stransky-Kovar-Cervenka. Ce sont d'ailleurs ces deux derniers qui se sont alliés pour la seule réussite tchèque du match contre le Danemark.
Mais comme les Helvètes, les joueurs de Filip Pesan ont eu de la peine à transpercer la muraille adverse. Et ce malgré un avantage aux shoots de 40-17!