La Suisse a remporté contre l'Italie (5-2) une partie qui ne pouvait lui échapper en ouverture de son championnat du monde.
Et si le score ne reflète pas la domination helvétique, ce sont malgré tout trois points pour les joueurs de Patrick Fischer.
On pourrait imaginer être devenu gourmand. Mais il faut dire que la simple lecture du contingent induit certaines attentes. Et que le 9-0 infligé en 2019 contre ce même adversaire à Bratislava pour lancer la campagne est encore bien présent dans les mémoires.
La Suisse aurait dû s'imposer plus nettement, mais elle a tout de même obtenu l'essentiel, comme le souligne Tristan Scherwey: «A la fin on récolte une victoire importante, c'était un «must win» pour nous. Tout au long du match, on avait plutôt le contrôle sur le jeu, mais on a vu que certaines erreurs peuvent coûter cher, surtout au niveau de la concentration.»
Un standard plus élevé
En Finlande, la Suisse sait qu'elle va probablement imposer son jeu à six équipes sur sept et cela change un peu la donne à entendre l'ailier du CP Berne: «Pour nous c'était un challenge d'amener notre jeu, notre stratégie, en allant vers l'avant et en mettant les pucks au goal. Des matches comme ça arrivent. On sait qu'on a le contrôle et que chaque occasion peut potentiellement amener un but. On a eu quelques grosses chances. Maintenant, j'espère que ceux qui ne sont pas entrés aujourd'hui rentreront contre le Danemark dimanche soir.»
La ligne de Scherwey, qui était aligné avec Calvin Thürkauf et Philipp Kurashev, a répondu aux attentes. Sans mettre une note sur sa prestation, Scherwey a tout de même vu des points à améliorer: «La ligne a bien tourné, mais je le dis sans manquer de respect à l'adversaire, notre standard doit être plus élevé que ça. On doit montrer qu'on doit faire mieux contre les grosses équipes.»
La prochaine étape pour l'équipe de Suisse, c'est un match difficile dimanche soir contre le Danemark de Heinz Ehlers. «On a vu qu'ils ont fait fort d'entrée en battant les Kazakhes 9-1, note Tristan Scherwey. On se souvient qu'ils nous ont battus aux JO cette année et qu'à Riga l'an dernier nous n'avions gagné que 1-0. Ce sera à nous d'être vigilants et d'avoir un bon mélange entre jeu agressif et une patience nécessaire. On connaît le système d'Ehlers.»
Des moments à savourer
Absent aux JO en raison d'une blessure, le Fribourgeois a accueilli cette sélection avec une joie sincère alors qu'il a déjà vécu les JO à Pyeongchang en 2018 et trois Championnats du monde avant cette édition finlandaise. «C'est incroyable, une énorme fierté, les frissons, a-t-il lâché en zone mixte. Je suis allé me promener ce matin au bord du lac et plein de choses sont passées par ma tête. De pouvoir être ici avec ces joueurs, il n'y a rien de mieux. Ce sont des moments que je savoure, et cela vient du coeur! Je ferai tout pour mériter ma place.»
En marge de cette rencontre, la question sur absolument toutes les lèvres des suiveurs de l'équipe de Suisse concernait la venue ou non de Kevin Fiala. Questionné à ce sujet, Patrick Fischer a répondu qu'il attendait une réponse ce soir (samedi) afin de pouvoir communiquer le plus rapidement possible. Le chef de presse de la sélection nationale a précisé dans l'enchaînement que l'annonce pourrait aussi tomber dimanche. Affaire à suivre.
ats