Victorieuse de la Slovénie 7-0 pour son entrée en lice dans le Championnat du monde à Riga, l'équipe de Suisse ne pavane pas. L'esprit est déjà tourné vers le prochain match de dimanche contre la Norvège.
On appelle ça l'expérience. Un blanchissage, sept buts, un power-play et un box-play efficaces, mais pas de fanfaronnades. Habituée de ces grands événements, la Suisse a appris à oublier très vite les victoires comme les défaites. Parce que le format ne permet pas de se caresser le ventre bien longtemps. Parce que dimanche il faudra répéter les mêmes choses positives et gommer les aspects négatifs.
«On a eu pas mal de déchets, note un Gaëtan Haas auteur de trois assists. Il faudra éviter ça contre les autres nations. Surtout les débuts de tiers où on se complique la vie. Contre la Norvège, on ne devra pas faire de cadeaux. Là, face aux Slovènes, tu as beau en parler pendant la pause en affirmant vouloir bien commencer, tu arrives au premier shift, ils mettent le puck au fond, puis tu enchaînes avec une perte de puck et la ligne d'après la même chose. Il y a eu un peu une réaction en chaîne jusqu'à ce qu'une ligne fasse du bon travail et qu'on puisse repartir du bon côté.»
Interrogé sur la prochaine échéance de sa sélection, Patrick Fischer n'a pas répondu différemment: «On est encore le favori contre la Norvège. On va être prêt. On doit faire attention parce qu'après le 2-0 et le 3-0 on n'était pas assez concentré. Mais mes compliments aux joueurs, parce que ce n'était pas facile. On a eu quatre jours plutôt récréatifs de dimanche jusqu'à jeudi, on voulait ça. Je voulais donc voir comment l'équipe allait réagir et commencer, et je suis content de la réponse des joueurs.»
La force du power-play
Autre sujet de satisfaction pour le coach zougois, les situations spéciales. «Je suis content que le power-play et le box-play aient bien fonctionné, précise-t-il. Les situations spéciales sont importantes dans un tournoi comme ça, surtout au début. On a fait une bonne première passe. Le blanchissage me plaît aussi beaucoup parce que tout part de la défense.»
Avec quatre réussites sur six tentatives, le power-play helvétique a rendu une copie plutôt intéressante. Et Gaëtan Haas en a profité. «Quand tu te retrouves sur un power-play avec de tels joueurs, c'est clair que tu prends du plaisir, se réjouit le Seelandais. J'essaie de faire mon job, et il ne leur faut pas trente occasions pour les mettre au fond. C'est quelque chose qui va être important pour la suite du tournoi.»
Pièce importante de l'équipe et de l'une des deux unités spéciales, Janis Moser a tenu son rôle de leader, comme Nino Niederreiter et Denis Malgin. Les trois hommes ont marqué et lancé idéalement la Suisse. «On veut toujours prendre la responsabilité d'être un leader sur la glace et en dehors, appuie le défenseur seelandais. Je pense que c'est important qu'on reste simple sans faire des jeux trop compliqués, ça va nous aider pour la suite. Sur mon but, il y a un super écran de Nino. Enzo (Corvi) me voit bien quand je descends et j'essaie de mettre le puck sur le goal. On a plusieurs joueurs dans l'équipe qui peuvent faire de bons jeux et c'est trop cool.»