Jeudi soir à Malley, Lausanne a battu Davos une deuxième fois pour prendre les devants dans ce quart de finale des play-off de National League. Un succès mérité, avec l'impression que le LHC a su corriger certaines choses pour monter en puissance.
Une série, c'est la quintessence de l'adaptation. A retrouver tous les deux jours le même adversaire, on se doit d'évoluer en fixant ce qui n'a pas fonctionné lors de la partie précédente. Dans le cas du LHC, Geoff Ward et son staff se sont rendu compte que l'équipe concédait trop de lancers.
Si l'on enlève les minutes de prolongation, les Lions ont laissé 34 tirs arriver jusqu'à Connor Hughes à l'occasion du premier match. Ce chiffre est descendu à 22 pour la partie dans les Grisons et à 17 jeudi soir à Malley.
Après le match, tous les acteurs interrogés ont tenu le même discours. A la question de savoir ce que Lausanne avait mis en place pour bloquer les Davosiens, la réponse fut la même. «On ne regarde pas ce que fait notre adversaire, on se concentre sur notre jeu», lançait Andrea Glauser en écho à son coach et à ses coéquipiers.
Même après deux victoires convaincantes, personne ne veut fanfaronner. Tout le monde est bien conscient dans les rangs vaudois que le travail est loin d'être terminé, que le début de match samedi lors du quatrième acte sera capital et qu'il s'agira de ne pas se laisser déborder. Au propre comme au figuré.
Très bons sans le puck
Sur la glace, les Vaudois ont habilement réussi à pousser les Grisons à jouer sur l'extérieur afin de verrouiller le centre de la glace. «C'est toujours plus simple quand on défend bien le milieu de la glace et que l'on contraint l'autre équipe à devoir jouer à l'extérieur», analyse Geoff Ward.
«Cela rend la vie plus simple pour le gardien et pour la couverture défensive, poursuit-il. Après, oui nous avons su les pousser en périphérie, mais ils ont tout de même pu venir dans le slot. Ils ont d'ailleurs eu des chances de marquer et c'est une équipe dangereuse dans ce genre de situation. On ne doit pas les sous-estimer, parce qu'ils sont capables de mettre rapidement le puck au but.»
Un autre point qui explique la domination actuelle des Lausannois dans cette série, c'est le jeu sans le puck. Même lorsque les Lions n'ont pas le contrôle de la rondelle, ils savent ne pas paniquer et laisser l'initiative à leur adversaire. «De ce point de vue là, on a fait un assez bon match, reconnaît le coach vaudois. Il y a eu quelques petits accrocs, c'est normal en hockey, mais Davos devait en faire plus parce que nous avions le support défensif adéquat.»
Faire mal, dans les règles
Et lorsqu'il évoque le support défensif, Geoff Ward ne parle pas que de ses arrières, mais de toute son équipe. Comme depuis plusieurs semaines et notamment le retour de Michael Raffl, la formation lausannoise semble solide physiquement. Les mises en échec sont propres et font mal aux Davosiens.
Buteur jeudi sur le 1-0 en power-play grâce à une habile déviation devant le but, Andrea Glauser joue un hockey de play-off depuis un moment déjà. Comme son coéquipier Lukas Frick, le Singinois allie intelligence de jeu, sérénité défensive et instinct offensif. Et il met de grosses charges, alors qu'il rend quelques centimètres à ses coéquipiers Aurélien Marti ou Fabian Heldner par exemple.
«C'est mon jeu, estime Glauser. Mais on voit que les attaquants le font aussi. Je prends par exemple Fuchs qui n'est pas le plus costaud, mais qui le fait très bien. Seulement, comme je le dis souvent en cette période, il faut bien dormir, faire un peu de vidéo et se concentrer sur le prochain match.»