National League L'expérience au service du HC Bienne

ATS (Richard Stoffel)

1.2.2023 - 16:20

Le HC Bienne aborde avec confiance le sprint final de la phase préliminaire de National League, dont il occupe la 2e place. Directeur sportif, Martin Steinegger estime que l'équipe, dont la moyenne d'âge est la plus élevée de la ligue (28,68 ans), n'a pas atteint tout son potentiel.

Le HC Bienne est 2e du championnat de National League.
Le HC Bienne est 2e du championnat de National League.
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Keystone-SDA, ATS (Richard Stoffel)

Avec le buteur Toni Rajala (31 ans) et le vétéran de la défense Beat Forster (40 ans), deux joueurs expérimentés et méritants ont contribué à ce que les Seelandais répondent à une récente baisse de régime (quatre défaites consécutives) par deux victoires.

C'est justement chez l'ancien club de Forster, Davos, que la formation seelandaise a fêté mardi une victoire importante dans la lutte pour la qualification directe en play-off en s'imposant 3-2 après avoir été menée 1-2. Elle a ainsi offert un beau cadeau à son défenseur appenzellois, qui aura «deux fois 20 ans» jeudi.

«Pas de retour en arrière»

«Si j'arrête, ma retraite sera définitive. Il n'y aura pas de retour en arrière», déclare Beat Forster dans un entretien à Keystone-ATS. «Je me retrouve dans la position confortable de disposer d'une solution de rechange», souligne celui qui s'occupera à l'avenir des jeunes talents biennois.

«De ce point de vue, je n'ai pas besoin de me mettre la pression», explique l'ancien international, qui évoque son année de naissance de la même manière que la légende du HCD Andres Ambüh (40 ans en septembre): «Que signifie l'âge dans le hockey sur glace? Si les performances sont bonnes, c'est secondaire».

Martin Steinegger ne le contredira pas. Il a lui-même été un défenseur de premier plan. Son estime pour Forster (1089 matches dans l'élite, dont 279 pour Bienne) est haute: «Beat joue de manière très constante à un haut niveau. Bien sûr, il lui manque parfois un demi-pas. Mais il compense largement par son intelligence, son positionnement et son expérience. Je ne veux définitivement pas exclure la possibilité que Forster enchaîne une nouvelle saison».

Forster n'est donc pas menacé par une guillotine de l'âge, comme par exemple Simon Bodenmann, nettement plus jeune, qui ne reçoit pas de nouveau contrat à la fin de la saison chez les Zurich Lions malgré ses buts. Une blessure serait en revanche déjà plus gênante.

L'instinct de Rajala

Le contrat de Toni Rajala, actuellement l'étranger le plus «ancien» d'un club de National League, porte jusqu'en 2024 et est donc plus long d'une année que celui de Beat Forster. Depuis 2016, l'agile attaquant a disputé 357 matches de championnat pour les Seelandais (146 buts).

Le champion olympique et double champion du monde avec la Finlande est considéré comme un joueur d'instinct. Et un garant fiable de buts. Le fait qu'il ait connu une période creuse de plus d'une douzaine de matches jusqu'à son douzième but de la saison, le but de la victoire 3-2 à Davos, n'est pas passé inaperçu: «Ce but me donne à nouveau confiance en moi».

Toni Rajala est «presque un Biennois», comme le souligne Steinegger. Devenu père de famille dans le Seeland, il s'y sent parfaitement à l'aise et souligne: «L'organisation s'améliore d'année en année. Un jour, nous serons prêts pour le titre». Peut-être dès cette saison? Rajala pense en tout cas que cette équipe est la meilleure de toute son épopée biennoise.

Défendre la 2e place

Avant le début de la saison, Bienne visait le top 6 pour une participation directe aux play-off. «Il est maintenant clair que nous voulons défendre cette 2e place», déclare Martin Steinegger. Malgré la situation confortable au classement, il estime qu'il y a encore des choses à améliorer: «Nous devons nous montrer un peu plus rectilignes et déterminés dans la zone offensive. Surtout dans la perspective des play-off, le rythme sera plus soutenu».

L'esprit forcément aussi déjà tourné vers l'après 2022/23, Martin Steinegger s'occupe actuellement d'une «tâche de réflexion» épineuse: la composition du duo de gardiens. «Le trio actuel nous rend la tâche très difficile en raison des bonnes performances de chacun».

Le Finlandais Harri Säteri tient pour l'heure la corde. De retour d'une longue pause due à une blessure, Joren van Pottelberghe va retrouver peu à peu un rôle de «back-up». Parallèlement, le vétéran Simon Rytz (39 ans) a convaincu dans ce rôle précis au cours des derniers mois.

«Simon est un vrai guerrier, il donne tout à l'entraînement et est prêt en match. Et lorsqu'il encaisse un but stupide, il continue avec un élan inébranlable. J'apprécie énormément cela», souligne Martin Steinegger. Seul Van Pottelberghe, considéré comme le futur titulaire de l'équipe nationale, est sous contrat jusqu'en 2024.

Steinegger s'imagine bien Säteri et Van Pottelberghe comme duo de gardiens pour la saison prochaine. «Mais ce serait une solution de luxe pour Bienne», souligne-t-il.


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