Changements au sein du directoire du Lausanne HC. Directeur des opérations hockey, Petr Svoboda disparaît de la structure sportive alors que John Fust reprend son rôle de directeur technique.
«Je devais quitter le club, mais compte tenu de la situation, il m'est impossible de le faire maintenant.» Président du conseil d'administration, Patrick de Preux fut le premier à prendre la parole pour cette conférence de presse organisée dans l'urgence. «Il y avait un problème de gouvernance, notre chef se retire, Petr Svoboda se retire», a précisé le dirigeant lausannois.
Décrié depuis plusieurs semaines, Petr Svoboda - absent de cette conférence de presse - est donc contraint de quitter son poste. Directeur des opérations hockey depuis 2020, le Tchèque, qui est aussi propriétaire minoritaire, cède son fauteuil. Coach et directeur sportif du club lausannois, John Fust va se concentrer sur son rôle en coulisses et non plus sur le banc du LHC.
Intronisé entraîneur en 2021, le Canado-Suisse a donné l’impression de ne plus savoir comment faire pour sortir son club du bourbier dans lequel il se trouve empêtré. Il dirigera l'équipe ce week-end - contre Berne vendredi et Genève samedi - avant de laisser la place à un nouveau technicien qu'il a(ura) choisi. Le club pourra ainsi profiter de la pause dévolue à l'équipe nationale pour intégrer les préceptes voulus par le nouveau pilote.
Geoff Ward à la bande ?
Quand on le questionne sur le profil de cette nouvelle tête, John Fust se livre: «Les gars ont besoin d'une nouvelle voix. Je veux un coach qui a de l'expérience, qui a déjà gagné et qui possède des compétences humaines et tactiques. Et je veux qu'il connaisse aussi l'Europe.»
Selon Blick, ce coach devrait être le Canadien Geoff Ward, 60 ans, avec une très grande expérience de la NHL en tant qu'assistant notamment à Boston et New Jersey. Il a coaché les Calgary Flames de 2020 à 2021. Son dernier poste fut assistant à Anaheim la saison passée.
Evolution
On peut donc parler d'une évolution de palais à Malley plutôt que d'une révolution, puisqu'un seul fusible saute au niveau de la gouvernance. «On veut un organigramme clair», a d'ailleurs tonné Patrick de Preux, comme pour valider le flou et l'incohérence qui régnaient au sein de l'organisation vaudoise.
«Les gens doivent savoir à qui s'adresser. Les changements étaient nécessaires au vu de la situation préoccupante. Nous avons besoin d'une communication verticale. Cela fait 13 ans que je suis là et s'il y a bien une chose qui ne change pas, c'est que le plus important reste le club.»
Le CEO du club Chris Wolf a aussi souhaité que le tumulte autour du club se fasse moins assourdissant: «Nous avons la chance d'avoir un actionnaire bienveillant. Il est temps de nous focaliser sur nos valeurs alors que le club fête ses 100 ans. On ne peut plus vivre dans la rumeur.»