Hockey Malgré trois revers, la Suisse ne sombre pas dans le négativisme

jfd, ats

18.12.2023 - 12:01

La Suisse n'a pas enregistré la moindre victoire en trois matches lors des Ice Hockey Games de Zurich. Romain Loeffel espérait bien entendu gagner des matches, mais le Neuchâtelois a apprécié l'état d'esprit.

La Suisse n'a pas enregistré la moindre victoire en trois matches lors des Ice Hockey Games de Zurich.
La Suisse n'a pas enregistré la moindre victoire en trois matches lors des Ice Hockey Games de Zurich.
KEYSTONE

18.12.2023 - 12:01

Même si la Suisse est montée en puissance au fil des matches, les résultats bruts ne sont pas vraiment susceptibles de rassurer les sceptiques. Alors oui, les trois adversaires que la Suisse affronte désormais quatre fois par année font partie du top 6 mondial. Oui, le niveau est plus élevé que lors des duels contre la Norvège, la Slovaquie ou l'Allemagne. Mais enchaîner six défaites en autant de matches, après les revers devant la Lettonie et l'Allemagne au mondial de Rifa, a tendance à renforcer la pression sur les épaules du sélectionneur. Et ce même si la prolongation de son contrat jusqu'en 2026 apparaît en très bonne voie.

Patrick Fischer a dit avoir aimé le visage présenté par son équipe à Zurich. Le Zougois a parlé d'identité partiellement retrouvée, que l'équipe avait «trouvé son jeu». Et ceci surtout après un rassemblement de novembre en Finlande au cours duquel la Suisse n'avait pas bien joué.

Apprendre tous les jours

«On voulait montrer une réaction après le tournoi de novembre, note Romain Loeffel. Et je pense que la prestation sportive était là. On a prouvé qu'on a tenu tête aux trois équipes. Ca paraît un peu répétitif, mais ce sont les détails qui ont fait la différence comme cette pénalité stupide pour surnombre en prolongation contre la Finlande. Il faut apprendre de ces situations-là et ne pas oublier que l'on joue contre des grandes nations.»

Apprendre. Le mot peut interpeller à la lecture du contingent de cette équipe de Suisse composé de joueurs expérimentés. «On en apprend tous les jours, rappelle le défenseur neuchâtelois. Le match parfait n'existe pas. C'est un jeu d'erreurs et le but c'est d'en faire moins que l'adversaire.»

Sans aller jusqu'à parler de méthode Coué en ne mettant en avant que le positif, la Suisse est parvenue à égaliser par deux fois face aux Tchèques et aux Finlandais alors qu'elle était menée de deux longueurs. «Après deux tiers contre les Tchèques, le coach n'était vraiment pas content de notre prestation et trois minutes après dans le troisième tiers, c'était 2-2, analyse l'arrière du CP Berne. A nous aussi de ne pas devoir attendre que Patrick Fischer hausse le ton dans le vestiaire pour jouer notre jeu. Ca doit venir de nous, les joueurs expérimentés. Ce qui est sûr, c'est qu'on ne lâche pas. Après en tant que sportif, tu veux gagner dès que tu poses un patin sur la glace. Donc de ce point de vue-là on ne peut pas être satisfait, même s'il y a eu de bonnes choses. A la fin, on a perdu trois matches.»

Pas de spirale négative

Trois matches à Zurich, six depuis le départ de cette nouvelle campagne. Est-ce à dire qu'une spirale négative entraîne cette sélection nationale? «Je ne pense pas qu'on puisse parler de spirale négative. On a trois tournois dans l'année, mais c'est court. Demain (réd: lundi), je suis de retour à Berne et mardi on joue en championnat.»

Le prochain rendez-vous pour Patrick Fischer et ses hommes, ce sera en février à l'occasion des Beijer Games en Suède. Il s'agira notamment de confirmer les bonnes choses aperçues sur le power-play. Avec le droitier Malgin à gauche et le gaucher Andrighetto à droite, la Suisse possède deux armes de premier plan.

Mais c'est surtout Calvin Thürkauf qui a «crevé l'écran». Les guillemets sont essentiels, étant donné que le joueur de Lugano ne se révèle pas aux yeux du monde depuis quatre jours. Au Mondial à Riga, l'ancien Zougois s'était blessé au cours du deuxième match et avait dû déclarer forfait pour la suite du tournoi, alors qu'il traversait une très bonne période. Heureusement, il est revenu très fort en club et le voilà tenant Lugano à bout de bras après les blessures de ses coéquipiers Daniel Carr, Mikael Granlund et Arttu Ruotsalainen.

jfd, ats